L'évolution de la présence économique des États-Unis dans la région du golfe Persique (1989 - 2014). Les cas de l'Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, de l'Irak et de l'Iran
Auteur / Autrice : | Sébastien Wesser |
Direction : | Martine Azuelos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 13/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Mélandri |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Azuelos, Pierre Mélandri, Thierry Garcin, Annick Cizel |
Mots clés
Résumé
Au cœur des intérêts stratégiques et économiques américains au Moyen-Orient, le golfe Persique occupe une « centralité paradoxale » dans la politique étrangère de Washington. Avec le pacte du Quincy en 1945, destiné à sécuriser l’approvisionnement pétrolier saoudien, les États-Unis se sont implantés durablement dans la zone. Une présence qui n’a cessé de se renforcer depuis la chute du Mur de Berlin et la disparition de l’Union soviétique. Enjeux stratégiques, sécuritaires et économiques font aujourd’hui de Washington le premier acteur étranger de la région. Alors que les attentats du 11 septembre et l’invasion américaine de l’Irak avaient remis plus que jamais la région au cœur des préoccupations de Washington, les conflits et les déstabilisations nés des conséquences du printemps arabe obligent désormais les États-Unis à renforcer encore leur présence dans la zone. Si Washington, qui rêvait de pivot vers l’Asie, se retrouve « prisonnier » de ce golfe Persique, obligé de traîner son boulet « de sable et de pétrole », les entreprises américaines ont, elles aussi, renforcé leur présence dans la région depuis les années 90. Entre obtention de contrats traditionnels et soutien à la transition des économies de la région, elles trouvent là d’importants relais de croissance. Quels sont les outils mis en place par les administrations successives pour soutenir et encourager les exportations américaines ? Comment la politique de Washington conforte-t-elle la place de ses entreprises auprès de ses partenaires régionaux ? Existe-t-il un modèle américain dont les économies européennes puissent s’inspirer ? C’est à ces questions que la présente thèse essaie de répondre en observant le fonctionnement de l’appareil d’État américain, l’environnement dans lequel il opère et l’évolution des politiques de ses administrations, de George H. Bush à Barack Obama.