Effarés à la loupe : contribution à une poétique de Rimbaud
Auteur / Autrice : | Philippe Rocher |
Direction : | Benoît de Cornulier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage. Poétique |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Nantes-Angers-Le Mans - COMUE (2009-2015) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse en poétique, principalement constituée de« microscopies » de poèmes, poursuit un double objectif. S’inscrivant dans la continuité de la poétique néojakobsonienne, et attentive aux formes globales ainsi qu’aux détails de l’expression, elle entend montrer comment une prise en compte rigoureuse de la double structuration inhérente aux textes examinés contribue à doter ceux-ci d’une interprétation bien fondée. Elle envisage en outre la dimension doublement critique que revêt l’oeuvre en vers de Rimbaud. Critique du vers et des formes poétiques d’abord, Rimbaud radicalisant le programme hugolien de déconstruction du vers composé et se présentant comme l’un des acteurs principaux de la révolution poétique. Critique, ensuite, du pouvoir et de la domination bourgeoise et cléricale, où la caricature et le parodique sont les armes privilégiées d’un combat qui n’épargne même pas la poésie du temps de la Commune. Le corpus examiné, s’il est essentiellement rimbaldien, implique toujours Verlaine, et incarne peu ou prou le moment spécifique et les diverses modalités d’une poétique de l’effarement dont Rimbaud à explicité les enjeux dans ses fameuses lettres de 1871, dites « du voyant ». Ainsi le travail aborde-t-il, après Tête de faune et Les effarés, le motif d’Ophélie, autre figure centrale du poète et trace possible de Rimbaud dans les Romances sans paroles.