Insertion des pays de la zone franc africaine dans le commerce mondial : étude sur la spécialisation appauvrissante et le problème du financement de l'économie
Auteur / Autrice : | Emmanuel Moussone |
Direction : | Dimitri Uzunidis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur l'industrie et l'innovation (Dunkerque, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Bernadette Madeuf |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Boutillier, Gabriel Zomo Yebe | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Aubin, Thomas Jobert |
Mots clés
Résumé
Les problèmes du mode d'insertion des pays de la Zone Franc Africaine dans le commerce mondial trouvent leurs explications dans la forte concentration des exportations sur des matières premières dont la demande mondiale est régressive et des importations des produits manufacturés dont la demande mondiale est progressive. L'essentiel des échanges se réalise avec quelques pays de l'OCDE pour des raisons historiques, politiques et économiques. Malgré l'existence d'une intégration économique et monétaire, les échanges intra-régionaux sont marginaux à cause des structures de production homogènes et concurrentes. Le caractère oligopsonistique des marchés des matières premières, les subventions accordées par les pays industrialisés à leurs agriculteurs, les politiques de gestion de stocks et de réserves stratégiques, la spéculation, font des pays de la ZFA des "preneurs d'un prix" qui, comparé à celui des produits manufacturés montre une détérioration des termes de l'échange, ce qui conduit à des recettes faibles et volatiles. La spécialisation et la forte extraversion de l'économie des pays de la ZFA sont donc à l'origine d'une croissance économique de long terme non soutenue, des déficits publics récurrents à l'origine de la crise de la dette publique. Ainsi, l'amélioration des performances macroéconomiques des pays de la ZFA nécessite le passage d'une économie de rente à une économie de production.