Résines biosourcées innovantes et multifonctionnelles pour la durabilité du bois et de ses composites.
Auteur / Autrice : | Elsa Duret |
Direction : | Fatima Charrier - el bouhtoury, Eduardo Robles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 30/11/2023 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences analytiques et de Physico-chimie pour l'Environnement et les Matériaux - Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les materiaux |
Jury : | Président / Présidente : Jalel Labidi |
Examinateurs / Examinatrices : Fatima Charrier - el bouhtoury, Eduardo Robles, Anna Sandak, Maria González alriols, Marie-France Thévenon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Sandak, Maria González alriols |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le bois est un matériau de construction largement employé en raison de son caractère renouvelable, mais également de ses qualités mécaniques et structurelles. Cependant, il est vulnérable aux effets néfastes de divers facteurs environnementaux. Ainsi, l'exposition à l'eau, aux rayons UV, aux variations de température tout comme l'action des micro-organismes peuvent altérer ses qualités. Actuellement, les systèmes de protection existants sont efficaces, mais posent souvent des problèmes environnementaux, car la plupart d'entre eux sont élaborés à partir de matières issues de l'industrie pétrochimique. Aujourd'hui, la lutte contre le changement climatique et le respect de l'environnement sont des facteurs de plus en plus pris en compte. De nouvelles réglementations voient le jour encourageant le développement de produits de préservation du bois écoresponsables afin de remplacer les méthodes et produits actuels. Dans ce contexte, un produit de préservation qui serait non seulement biosourcé mais également polyfonctionnel serait un atout car, en plus de répondre aux exigences environnementales, il permettrait de limiter le nombre de produits et de traitements. Dans le cadre de cette étude, une résine biosourcée a été développée en utilisant de la lignine, un sous-produit industriel issus de l'extraction de tanins, ainsi qu'un additif inorganique. Les produits employés étant locaux et biosourcés, ce travail s'inscrit dans un modèle d'économie circulaire dans le Sud-Ouest de la France. Le résidu industriel se compose principalement de subérine, permettant d'apporter un caractère hydrophobe à la résine. La lignine utilisée a été précipitée à partir de la liqueur noire puis a été silanisée. Ce type de modification chimique a permis une amélioration de la résistance thermique et une hydrophobicité de la lignine grâce à l'incorporation de groupes silanes et amines. Enfin, l'additif inorganique employé est un minéral argileux qui a permis de conférer à la résine une meilleure résistance thermique.Les résines synthétisées, en faisant varier différents paramètres de réaction, ont été appliquées par immersion des échantillons de bois dans les solutions de résines. Les performances de ces échantillons ont par la suite été évaluées. Les résultats obtenus ont montré une importante hydrophobicité de la résine ainsi qu'une résistance au feu non négligeable. Cependant, une grande sensibilité de cette résine aux rayonnements UV a été observée. La résine développée dans ce travail en vue de protéger le bois nécessite des recherches plus approfondies afin d'obtenir une résine optimisée. Cependant, ce travail permet de fournir des bases solides quant au développement de cette résine multifonctionnelle.