Thèse en cours

Le processus d'importation et évolution du droit des marchés publics: "Etude du système malgache à l'aune du droit français.

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Auteur / Autrice : Chantal Rasoavelomaifa
Direction : Rhita Bousta
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-….)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit
Equipe de recherche : LERDP - L'Equipe de recherches en droit public

Résumé

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Le droit des marchés publics est une branche du droit administratif qui a considérablement évolué au cours de ces dernières années. Traditionnellement, les marchés publics sont des contrats conclus à titre onéreux dans le but de satisfaire les besoins de l’Etat en matière de fournitures, services et travaux. Si la définition traditionnelle des marchés publics n’a pas évolué, les sources ainsi que les modalités de régulation, quant à elles, se diversifient d’un pays à un autre. En effet, sous l’influence des directives internationales, l’adoption de réforme institutionnelle en la matière est devenue une tendance pour tous les Etats. C’est dans cette optique, que le droit de l’Union Européenne est devenu une source du droit français, notamment, en matière de régulation des marchés publics. A cet égard, selon Frédéric Colin : "La politique de l’Union Européenne est de : « faire des marchés publics un outil efficace au service de l’Europe." Conformément aux objectifs de l’Union Européenne, il semble que le système des marchés publics français est utilisé comme étant une stratégie pour le développement. Le droit français est en effet enrichi par de grands thèmes comme la centralisation des marchés publics conférée à l’Union de Groupements de l’Achat Public (UGAP), l’intervention des autorités de régulation dans le secteur économique, ainsi que des innovations du droit des marchés publics comme le : "e-procurement" appelé « approvisionnement en ligne ». S’agissant du cas de Madagascar, le processus d’importation et évolution des marchés publics est inspiré des Directives du COMESA (Marché commun de l'Afrique Orientale et Australe) sur la réforme des marchés publics des Etats d’Afrique Orientale et Australe. Les objectifs tels que la modernisation du système malgache et l’efficacité des dépenses publiques sont inscrits dans le préambule de la loi n°2016-055 du 25 janvier 2017 portant code des marchés publics. Force est cependant de constater que ces objectifs ne sont pas atteints. En soi, le processus n’est pas achevé et la modernisation du droit des marchés publics prend du retard à Madagascar. D’un côté, des dispositions de la loi précitée ne sont pas appliquées car les textes d’application n’ont pas été adoptés. En réalité la modernisation des marchés publics consistait a modifié le statut de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) en Autorité Administrative Indépendante (AAI). Or, de nos jours, l’ARMP est régit sous le statut d’un Etablissement Public à caractère Administrative (EPA). D’un autre côté, l’efficacité de la dépense publique correspond à l’éradication du phénomène de la corruption dans les marchés publics, une faiblesse récurrente du système malgache. L’intérêt du sujet est centré sur la démarche comparative entre le droit des marchés publics français et malgache. Madagascar étant un pays à la recherche d’un modèle efficace pour parvenir au développement, le but de ce travail de comparaison pourrait servir à proposer des améliorations du système malgache. Ce qui nous emmène à la problématique : Comment faire pour que le système de régulation des marchés publics malgache évolue de manière semblable au système français ? Deux parties seront analysées. En premier lieu, analysons, le droit français comme modèle de référence pour le système des marchés publics malgache (Partie 1). En second lieu, analysons les causes de l’échec de l’importation du droit de la régulation dans le droit malgache (Partie 2).