Thèse soutenue

Investigation de la diversité et des convergences anatomiques et comportementales chez les mammifères à queue préhensile tropicaux (des Néotropiques et de Papouasie-Nouvelle-Guinée), une approche intégrative

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Auteur / Autrice : Arthur Naas
Direction : Pierre-Henri FabreAnthony Herrel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et écologie évolutives
Date : Soutenance le 25/10/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Allowen Evin
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Adriens, Natalie Warburton, Katrina Jones
Rapporteurs / Rapporteuses : Dionisos Youlatos, John A. Nyakatura

Résumé

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Les queues préhensiles (capables de s’agripper) sont considérées comme une adaptation à un mode de vie arboricole. Ce trait a été signalé dans au moins 40 genres de mammifères appartenant à six ordres. Ce nombre important d’espèces de mammifères suggère plusieurs origines indépendantes des queues préhensiles. Ces capacités sont considérées comme imposant des contraintes mécaniques particulières à la queue et la convergence morphologique entre ces taxons a donc été testé. Les espèces préhensiles semblent présenter des vertèbres caudales plus courtes et plus larges, avec des processus transverses plus développés et un développement important de leurs muscles fléchisseurs. Cependant, les primates et les carnivores ont été les principaux sujets de ces études. Il reste donc beaucoup d’inconnues et il est particulièrement nécessaire de prendre en compte une plus grande diversité de taxons. Afin de mieux caractériser les patrons convergents mentionnés ci-dessus, cette thèse visait à mener une approche intégrative en ajoutant des données comportementales, myologiques et ostéologiques sur les carnivores et les rongeurs. Les résultats comportementaux ont confirmé que les singes hurleurs et capucins utilisent leur queue de manière différente et ont établi que les kinkajous présentent à la fois une combinaison de comportements associés à la queue que l’on retrouve chez les espèces susmentionnées ainsi que des comportements uniques. En ce qui concerne les muscles de la queue, les carnivores semblent présenter des tendances similaires à celles observées chez les primates, notamment en ce qui concerne le développement relatif de leurs muscles fléchisseurs, mais ils présentent également des propriétés structurelles distinctes qui mettent en évidence un découplage partiel des convergences myologiques et ostéologiques. Enfin, l’étude des vertèbres caudales des petits rongeurs a démontré qu’elles partagent un patron convergent avec les primates et les carnivores et a permis de diagnostiquer des capacités préhensiles chez de nouvelles espèces. Dans l’ensemble, ce travail a contribué à mieux comprendre les convergences ainsi que la diversité dans le comportement et l’anatomie des espèces à queue préhensile afin de mieux apprécier l’interaction entre la forme et la fonction associées à ce trait.