Thèse en cours

Late bilingual perception of phonetic and sociophonetic cues

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Auteur / Autrice : Megan Dailey
Direction : Sharon Andrea Peperkamp
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (1985-....)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Résumé

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La perception de la parole dans une langue seconde (L2) est déterminée par le système phonologique de la première langue (L1) de l'auditeur. D'une part, les apprenants adultes ont des difficultés à percevoir les sons qui n'apparaissent pas dans leur première langue. D'autre part, pour les sons de la L2 qu'ils peuvent distinguer, il n'est pas clair dans quelle mesure ils perçoivent les indices sociolinguistiques dans la parole ; en d'autres termes, il n'est pas clair si les apprenants L2 lient l'information sociale à la variation du signal de la parole dans leur L2. Le projet actuel a deux objectifs : en premier, d'observer les stratégies employées par les apprenants adultes lors du traitement des distributions des sons qui n'apparaissent pas dans leur L1, et ensuite, d'observer l'étendue de leurs connaissances sociolinguistiques en L2. Dans une série de tâches de perception de la parole, je compare le traitement phonologique et le répertoire sociolinguistique des auditeurs L1 et L2 du français et de l'anglais. En vue du premier objectif, j'ai mené une expérience d'oculométrie sur le traitement des voyelles nasales anglaises en distribution allophonique par les auditeurs L1 et L2, de langue maternelle française. Les résultats montrent que les apprenants d'anglais de langue maternelle française avec un niveau d'anglais avancé développent une stratégie de traitement similaire aux auditeurs L1 pour cette distribution des sons non-native. Au cours des deuxième et troisième années du projet, des expériences de perception de la parole « matched-guise », qui avait pour but de mesurer les inférences sociales des auditeurs L1 et L2 de français envers les liaisons facultatives et la supplétion des consonnes liquides en tant que marqueurs de registre en français, ont été conduit en ligne. Les résultats montrent que les francophones L1 sont bien sensibles aux deux indices en tant que marqueurs de registre. Pourtant, les apprenants avancés de français ne sont pas sensibles aux liaisons facultatives en tant que marqueur de langage soutenu, et sont moins sensible que les auditeurs L1 à la supplétion des consonnes liquides en tant que marqueur de langage courant. Les différences observées entre les auditeurs L1 and L2 de français dans ces deux expériences confirme que les deux groupes ont des différentes connaissances sociolinguistiques en français, ce qui peut mener a des différences de traitement et représentation des sons de la parole impliqués selon le statut natif ou non-natif de l'auditeur.