Thèse soutenue

Le rôle de la diversité et des perturbations environnementales sur la stabilité temporelle des communautés animales en milieu naturel

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Auteur / Autrice : Théophile Olivier
Direction : Emmanuelle PorcherChristophe Giraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie
Date : Soutenance le 20/09/2019
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des sciences de la conservation (Paris ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Loeuille
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Porcher, Christophe Giraud, Nicolas Loeuille, Michel Loreau, Rudolf Philippe Rohr, Xavier Morin
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Loreau, Rudolf Philippe Rohr

Résumé

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La stabilité des communautés est un sujet qui a largement été abordé théoriquement et expérimentalement, notamment chez les plantes pour comprendre la relation entre la diversité d’une communauté et la stabilité de sa biomasse. Il existe cependant beaucoup moins d’études de la relation diversité/stabilité dans les communautés naturelles, notamment lorsqu’il s’agit de communautés animales. Or, dans le contexte actuel de changements globaux, et du fait des services écosystémiques apportés par les communautés animales, à travers notamment la dispersion des graines, la pollinisation ou encore le contrôle des ravageurs, il devient primordial de comprendre quels mécanismes régissent la stabilité des communautés animales et donc la stabilité des fonctions et services écosystémiques, ainsi que les impacts de la dégradation des habitats ou encore du changement climatique. Lors de cette thèse, je me suis d’abord intéressé à la relation diversité – stabilité dans des communautés naturelles de chauves-souris, d’oiseaux et de papillons et à l’impact de la dégradation des habitats sur cette relation. Chez ces trois taxons différents, j’ai pu mettre en évidence que la perte de diversité, ainsi que la dégradation des habitats via l’urbanisation et l’intensification agricole, sont liées à une diminution de la stabilité temporelle de l’abondance des communautés, et ce via des mécanismes distincts. Dans un second temps, je me suis intéressé à l’un des principaux mécanismes de la stabilité des communautés : la synchronie entre les fluctuations temporelles des espèces. J’ai pu montrer que la similarité de traits entre espèces de papillons, comme les ressources utilisées ou la période de vol des adultes, ainsi que la variabilité climatique augmentent la synchronie, en interaction avec le contexte paysager. Enfin, j'ai étudié le lien entre la synchronie entre espèces à l’échelle régionale et les tendances temporelles d’abondance des espèces, dans l’objectif de relier des groupes d’espèces synchrones aux tendances temporelles des espèces. Cette approche nous a permis d’évaluer l’impact des potentielles extinctions des espèces en déclin sur la synchronie entre espèces à l’échelle régionale et donc sur les dynamiques compensatoires à cette échelle.