Thèse soutenue

Modélisation exacte de la dynamique unitaire des interfaces quantiques avec des modèles de collision

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Auteur / Autrice : Bruno Ortega Goes
Direction : Alexia Auffèves-Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanophysique
Date : Soutenance le 13/11/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Néel (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : David Ferrand
Examinateurs / Examinatrices : Sergey E. Skipetrov, Olivier Krebs
Rapporteurs / Rapporteuses : Pérola Milman, Dominique Sugny

Résumé

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Les interfaces quantiques sont omniprésentes dans les technologies quantiques car elles permettent la mise en œuvre de plusieurs fonctionnalités, notamment les mémoires quantiques, les répéteurs quantiques, les portes photoniques et la génération d'états photoniques hautement intriqués. Basés sur le couplage cohérent entre les émetteurs quantiques et les impulsions lumineuses se propageant, ils peuvent être réalisés sur une grande variété de plates-formes expérimentales où des mesures quantiques de non-démolition, la génération d'intrication et la production efficace de ressources non classiques ont été rapportées.Cette thèse explore le potentiel des modèles dits de collision pour modéliser exactement la dynamique lumière-matière dans divers types d'interfaces quantiques, fournissant un accès direct à leurs états intriqués communs. Cela nous permet de dériver des expressions analytiques des performances du dispositif, qu'il soit utilisé comme appareil de mesure ou comme source d'états de cluster. Puisque notre modèle capture la lumière et la matière comme un système fermé, il vérifie la conservation globale de l’énergie, donnant ainsi accès au budget énergétique associé à l’exécution de la tâche quantique.Dans un premier temps, nous passons en revue les fondements théoriques des mesures quantiques et introduisons les chiffres de mérite utilisés tout au long de la thèse. Par la suite, nous passons en revue la méthode du modèle de collision, basée sur l’électrodynamique quantique des guides d’ondes (WGQED), ouvrant la voie à des analyses ultérieures. Ensuite, nous abordons les questions fondamentales. Tout d’abord, nous étudions l’émergence d’un comportement non classique du champ diffusé par un émetteur quantique qui interagit avec un champ cohérent résonant intense. Il révèle des signatures de contextualité quantique : négativité dans la fonction de Wigner et valeurs faibles anormales. Deuxièmement, nous étudions la possibilité d'une mesure non destructive de l'état de spin en limitant le budget énergétique à un photon au plus. Nous comparons les performances de deux champs différents : le champ cohérent et la superposition d'états numériques. Nous démontrons de meilleures performances de cette dernière en matière de génération d’intrication, offrant ainsi un avantage quantique. Enfin, notre analyse s'étend aux applications technologiques. Nous proposons une porte photon-photon, effectuons une analyse approfondie des erreurs et effectuons la modélisation d'expériences de pointe envisageant la génération déterministe d'états de lumière hautement intriqués.Cette capacité théorique ouvre la voie à l’optimisation directe des performances et de l’efficacité du dispositif en fonction des paramètres accessibles aux expérimentateurs. Cela nous permet également d’ajuster les données expérimentales avec une grande précision.