Thèse soutenue

Évolutions du film lubrifiant dans des seringues médicales

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Auteur / Autrice : Marine Borocco
Direction : Christophe ClanetDavid Quéré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides
Date : Soutenance le 10/07/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mécaniques et énergétiques, matériaux et géosciences (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Laboratoire d'Hydrodynamique de l'École polytechnique (Palaiseau, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Marie-Laurence Giorgi
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Clanet, David Quéré, Isabelle Pezron, Anne Perwuelz, Jean-René Authelin
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Pezron, Anne Perwuelz

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse est motivée par un problème pratique rencontré chez Sanofi lors du développement d’auto-injecteurs : lors de l’injection du produit pharmaceutique, les essais montrent parfois un blocage du système d’auto-injection suite à la friction élevée du piston à l’intérieur des seringues. Afin de mieux comprendre ce phénomène et de proposer des solutions pour y remédier, nous observons de plus près la couche d’huile de silicone censée lubrifier le piston. Nous nous apercevons alors que l’épaisseur de ce film n’est pas uniforme : au cours de son stockage, le silicone a adopté un profil d’épaisseur parabolique caractéristique du drainage gravitaire.En lien avec cette étude d’un système verre/silicone/air, nous observons également l’évolution d’une coulure d’un liquide entièrement mouillant sur un substrat incliné, selon que le doigt de liquide provienne de l’élongation d’une goutte de volume fixé ou qu’il soit nourri d’un flux constant de liquide, et proposons des modèles physiques correspondant aux observations.Nous nous intéressons ensuite à la compétition entre silicone et solution aqueuse pour mouiller un substrat de verre. Nous discutons alors la notion de mouillage différentiel, puis proposons deux expériences permettant de mesurer l’angle de contact entre verre, silicone et eau. Ces expériences mettent en particulier en évidence la « siliconophile » croissante du verre lorsque le temps passé par le substrat au contact de l’huile augmente.Les résultats fondamentaux sont enfin appliqués au cas des seringues d’auto-injecteurs : la couche de silicone est observée au cours du temps après ajout d’eau ou de médicament à l’intérieur de la seringue. Nous observons alors le démouillage de la couche de silicone en gouttelettes et proposons plusieurs modèles permettant d’expliquer les phénomènes observés à l’intérieur des seringues. Ces résultats nous amènent à mieux comprendre certaines défaillances possibles des seringues d’auto-injecteurs et à proposer des moyens d’y remédier.