Thèse soutenue

Étude génomique intégrative du carcinome hepatocellulaire du Pérou

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Auteur / Autrice : Juan Pablo Cerapio Arroyo
Direction : Pascal PineauStéphane Bertani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et épigénétique
Date : Soutenance le 28/05/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Unité Organisation nucléaire et oncogenèse
Jury : Président / Présidente : Alexandre Escargueil
Examinateurs / Examinatrices : Jamila Meharzi-Faivre, Carolina Armengol, Hector Hernandez-Vargas
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Chemin, Massimo Levrero

Résumé

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Au cours de la dernière décennie, l’Amérique latine a connu la plus forte incidence de cancer du foie. Les derniers rapports ont montré l'apparition précoce et inhabituelle de CHC dans cette région. C'est particulièrement le cas de Pérou, où une distribution bimodale basée sur l'âge a été rapportée. Cette distribution délimitait deux sous-populations, une jeune et une autre plus vieux (≤ 44 et > 44 ans). Les principales caractéristiques sont le sex-ratio équilibré (M: F; 1,6), le nombre élevé de tumeurs mal différenciées et indifférenciées (86%), le grosse tumeurs (12,3 cm-diamètre), le valeur élevée de AFP dans le sérum (1,42E + 05 ng/ml), un nombre considérable de foies non cirrhotiques (89%) et taux d'infection élevé par le VHB (74%). Ces particularités du développement du CHC péruvien soulignent la nécessité de mieux comprendre les principes moléculaires. Pour ces raisons, une analyse génomique intégrative a été menée en utilisant des profils d'expression génique et de méthylation de l'ADN à partir d'échantillons paires tumeur/non-tumorale de patients péruviens. Globalement, le CHC péruvien a été caractérisé au niveau transcriptomique par un gain de signaux prolifératifs impliquant des modificateurs épigénomique, une perte massive de marqueurs hépatocytaires, une détection et signalisation aberrantes des hormones et des métabolites primaires, tels que les rétinoïdes. Cliniquement, le CHC péruvien présentait un phénotype hybride entre les classes proliférantes et non-proliférantes, présumé mutuellement exclusif. Que cette épidémiologie du génome humain soit liée à des facteurs ethniques ou à des indices étiologiques reste à explorer.