Thèse en cours

La réglementation de la GPA en France et en Grèce : étude d'une pratique sous le prisme des libertés européennes de circulation

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maria Kalogirou
Direction : Stéphanie Hennette-Vauchez
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de théorie et d'analyse du droit (Nanterre)

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

En France, la convention portant sur la gestation pour le compte d'autrui est nulle.En Grèce la convention portant sur une GPA est en revanche légale, mais encadrée strictement. Bien que les deux pays proposent des solutions différentes, ils justifient leurs solutions par des arguments similaires, à savoir la protection de l'ordre public et des droits des personnes participant, notamment des femmes gestatrices et des enfants. Les solutions qu'ils proposent sont précisément présentées comme une forme de protection contre un usage excessif de la liberté personnelle et contre la marchandisation de la reproduction humaine. Sur ce dernier point, les deux pays se déclarent défavorables à l'application de la liberté économique en matière de GPA. En France, il ressort des débats parlementaires que le législateur n'autorise pas la GPA, car il considère que l'interdiction de la pratique sert mieux la lutte contre la marchandisation du corps et des fonctions reproductrices humains. En Grèce, la loi interdit la GPA commerciale et la rémunération de la gestatrice. Partant de ce cadre d'analyse, et prenant en considération que les deux États sont membres de l'Union européenne, l'une des hypothèses de ce travail est de mettre en lumière les "tensions" qui sont créées entre, d'un côté, les législations nationales en matière de GPA, et, de l'autre, les règles du droit de l'Union européenne. En effet, étant donné que les ressortissants Européens peuvent circuler au sein de l'Union pour bénéficier d'une pratique qui n'est pas légale dans leur propre pays, il devient possible d'appréhender la GPA comme une éventuelle activité économique transfrontalière, laquelle serait par hypothèse susceptible de bénéficier des avantages attachés à la protection des libertés de circulation européennes.