Entraves et Soutiens des parents et des pairs au processus d'adolescence en cas de maladie génétique évolutive
Auteur / Autrice : | Juliette Hennessy |
Direction : | Marion Feldman, Hélène Riazuelo |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 04/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les premiers signes de Myopathie de Duchenne (DMD) débutent vers l'âge de 3 ans. Cette pathologie est transmise par la mère, elle entraîne une diminution progressive de la force musculaire et le pronostic vital est limité. Grâce aux progrès récents dans la prise en charge, les patients atteignent le plus souvent l'âge adulte. Les modifications des relations parents-enfants et entre pairs en période adolescente sont considérables et le processus de séparation et d'individuation constitue le garant du passage à l'âge adulte, de l'acquisition de l'autonomie et de la construction d'un projet de vie. La période de l'adolescence constitue un second processus de séparation et d'individuation (Blos, 1997). Elle conduit à un désengagement des liens de dépendance à l'égard des parents réels et intériorisés de la première enfance, en vue de l'acquisition d'une plus grande autonomie. Se séparer des parents pour investir davantage la sphère extra familiale suppose de pouvoir s'appuyer sur des pairs : frères et surs, adolescents malades ou pas (Bernt, 1982). Selon Scelles (2010), ceci peut s'avérer complexe lorsque l'adolescent est en situation de handicap. Il s'agit d'étudier comment l'adolescent investit, ou non, ses pairs familiaux et extra familiaux et de déterminer si les parents constituent des ressources ou pas, dans ce mouvement maturatif permettant au jeune adolescent de s'individualiser malgré la dépendance physique, la perspective d'une mort prématurée et le sentiment de culpabilité parentale. Sachant que ce sentiment de culpabilité en lien à la transmission génétique maternelle peut être à l'origine des comportements de surprotection avec les mouvements régressifs que cela implique (Gargiulo et Scelles, 2013).