Thèse soutenue

Durabilité de l'aciers inoxydables obtenu par fabrication additive en situation de couplage Fatigue-Hydrogène

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Auteur / Autrice : Rahul Subramanian girija
Direction : Nicolas SaintierGilbert HénaffMohamed El May
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique-matériaux (AM)
Date : Soutenance le 02/02/2024
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : I2M - Institut de Mécanique et d'Ingénierie de Bordeaux - Institut de mécanique et d'ingénierie de Bordeaux
établissement de préparation de la thèse : Paris, ENSAM
Jury : Président / Présidente : Frédéric Christien
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Saintier, Gilbert Hénaff, Mohamed El May, Aijun Huang, Laurent Briottet, Abdelali Oudriss, Isabelle Aubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Aijun Huang, Laurent Briottet

Résumé

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Le processus de Selective Laser Melting (SLM) offre la possibilité de fabriquer des pièces complexes pouvant trouver des applications dans les systèmes à base d'hydrogène, en raison de leur meilleur compromis résistance-ductilité et de leur phase austénitique inhérente résistante à la fragilisation par l'hydrogène (FPH). Il est crucial de connaître la résistance à la FPH de cette nouvelle classe de matériaux SLM. Dans ce contexte, l'objectif de ce travail est d'évaluer et de comprendre la susceptibilité des aciers inoxydables fabriqués par SLM à la FPH dans des conditions d'essais mécaniques couplés. Dans ce but, trois nuances d'acier inoxydable fabriqué par SLM sont choisies : 316L et 304L austénitiques et 17-4PH martensitique. Des traitements thermiques sont effectués pour modifier la sous-structure des dislocations et l'impact sur la diffusion de l'hydrogène est étudié à la fois dans des conditions de chargement électrochimiques et dans des conditions de chargement d'hydrogène gazeux à haute pression. Une diffusion plus lente de l'hydrogène dans la microstructure riche en dislocations et une localisation de l'hydrogène à moins de 100 µm de la surface de chargement ont été observées. Le rôle dominant des défauts empêche l'évaluation de l'impact de l'hydrogène sur la ductilité et l'amorçage des fissures de fatigue dans les échantillons SLM-316L fabriqués par une stratégie laser "sans rotation" et SLM-304L. Les essais mécaniques électrochimiques insitu affectent la résistance et la ductilité des matériaux choisis plus que la condition de gaz hydrogène à haute pression. L'interaction H-dislocation varie en fonction de la sévérité de la chargement H et de la nature des dislocations. Des phénomènes complexes sont mis en évidence lors d'essais de fatigue électrochimique insitu sur le SLM-316L, et la perte observée des propriétés de fatigue est expliquée par des preuves complémentaires. Les taux de propagation des fissures de fatigue augmentent en présence d'hydrogène, ce qui est confirmé par les observations de l'espacement des stries de fatigue, indiquant que les aciers inoxydables austénitiques fabriqués par SLM sont sensibles à l'HE dans des conditions de charge H défavorables. Une HE sévère est observée dans le SLM-17-4PH soumis à un traitement thermique H900 à la fois en tension et en fatigue.