Auteur / Autrice : | Baptiste Py-Renaudie |
Direction : | Thilo Morgeneyer, Vladimir Esin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique |
Date : | Soutenance le 03/02/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ENSMP MAT. Centre des matériaux (Evry, Essonne) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sabine Denis |
Examinateurs / Examinatrices : Thilo Morgeneyer, Vladimir Esin, Diogo Goncalves | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Andrieu, Tomas Martin |
Résumé
Depuis les années 1950, de nombreux cas de fissuration intergranulaire ont été observés dans des joints d'acier soudés, après plusieurs mois ou années de service en température sans sollicitation mécanique. Grâce aux nombreuses études qui ont été menées sur la problématique, la rupture de ces composants a pu être expliquée par la relaxation des contraintes résiduelles de soudage, la présence d'écrouissage dans les zones affectées et par la précipitation de phases aux joints de grains lors de son utilisation en service. Ce phénomène, appelé Fissuration en Relaxation (FeR), a alors motivé des campagnes d'études pour l'évaluation de la résistance de différentes nuances d'aciers et ainsi prévenir les risques de rupture des joints soudés. En raison de la complexité du phénomène, la plupart de ces études ont été réalisées en utilisant des échantillons avec des microstructures homogènes représentatives des zones affectées par le soudage, considérées comme les plus sensibles à la FeR. Dans ce travail, des éprouvettes de type CT (pour Compact-Tension) ont été usinées à partir de tôles d'acier 316L(N) soudées, puis comprimées et déchargées afin d'introduire des contraintes résiduelles et des pré-déformations de manière contrôlée. Ainsi, l'effet sur la FeR des microstructures hétérogènes comparables à celles des joints soudés industriels a pu être étudié.Une procédure expérimentale spécifique a été développée pour analyser la FeR à des températures proches des températures de service, tout en faisant varier les forces motrices de la FeR telles que le niveau de contraintes résiduelles, de déformation, le temps et température de relaxation. L'étude de FeR dans les éprouvettes comportant des soudures a révélé une distribution très hétérogène de l'endommagement, directement induite par l'hétérogénéité de la microstructure. Particulièrement, la zone affectée thermiquement à gros grains des matériaux soudés est apparue comme la zone la plus sensible à la FeR. Les mécanismes, localisation, distributions d'endommagement ont été caractérisés pour chaque condition par microscopie électronique, et ce, à différentes échelles. La confrontation des niveaux d'endommagement observés aux estimations de contraintes résiduelles obtenues par simulation numérique a alors permis d'estimer des seuils de FeR pour chaque zone de la microstructure soudée.