Singularité de la voie mésencéphalique autonome
Auteur / Autrice : | Maïlys Ayerdi |
Direction : | Jean-François Brunet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 15/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Biologie de l'École Normale Supérieure |
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Brunet |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Brunet, Alexandre Pattyn, Vanessa Ribes, Hermann Rohrer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Pattyn, Vanessa Ribes |
Mots clés
Résumé
Les propriétés optiques de l'il sont sans cesse adaptées à la lumière ambiante et à la distance par le réflexe pupillaire et le réflexe d'accommodation. Ces réflexes sont assurés par une voie nerveuse di-synaptique (autonome) issue du mésencéphale et destinée aux muscles intrinsèques de l'il : le sphincter de l'iris et le muscle ciliaire, via le relais du ganglion ophtalmique (ou ciliaire). Cette voie a été incluse dans la division "parasympathique" du système nerveux autonome par John Newport Langley au début du XXe siècle, principalement en raison de son action cholinergique. Je présente ici des preuves que les types de neurones qui la composent sont distincts des types parasympathiques classiques. Les neurones pré-ganglionnaires (du noyau d'Edinger-Westphal) diffèrent des neurones parasympathiques bulbaires par plusieurs marqueurs et leur dépendance génétique aux facteurs de transcription à homéodomaine Phox2a et Phox2b. Le ganglion ophtalmique, contrairement aux parasympathiques formés par des Précurseurs de Cellules de Schwann qui migrent le long du nerf afférent jusqu'au site de formation du ganglion - se développe indépendamment de tout nerf, à partir d'une population diffuse de cellules de la crête neurale qui se différencient in situ dans le mésenchyme péri-oculaire. Les neurones qui le constituent présentent une signature génétique non canoniquement parasympathique. Je propose que la voie autonome mésencéphalique de l'il est une division distincte du système nerveux autonome, sa singularité ontogénétique faisant écho à ses fonctions originales, sans rapport avec le rôle homéostatique du système nerveux parasympathique.