Thèse en cours

Etude du rôle de l'IL-33 sur les acteurs cellulaires des nécrolyses épidermiques

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 13/06/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Sophie Lalevee
Direction : Sophie Hue
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 13/06/2023
Etablissement(s) : Paris Est en cotutelle avec Université de Zurich
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IMRB - Institut Mondor de Recherche Biomédicale
Equipe de recherche : Eq 16 - Physiopathologie et immunothérapies dans l’infection VIH
Jury : Président / Présidente : Pierre Wolkenstein
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Hue, Meri Tulic, Lars French, Emmanuel Contassot, Marie-Charlotte Bruggen, Axel Villani
Rapporteurs / Rapporteuses : Meri Tulic, Axel Villani

Résumé

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INTRODUCTION : La nécrolyse épidermique (NE), qui comprend le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique, est la forme la plus grave de toxidermie. Elle se caractérise par un décollement cutané dû à une mort massive des kératinocytes induite par des lymphocytes T CD8+ spécifiques du médicament, à travers l'action cytolytique de diverses molécules (par exemple, perforine, granzyme B, ligand de Fas, granulysine). Un traitement spécifique hautement efficace à associer aux soins de support est nécessaire car la mortalité et la morbidité des NE restent élevées et l'efficacité des thérapies adjuvantes actuelles est encore discutée. L'interleukine (IL)-33, une cytokine de la famille de l’IL-1, a été trouvée à des niveaux élevés dans le sang périphérique des patients atteints de NE. Cependant, les effets de l'IL-33 sur la réponse immunitaire endommageant l'épiderme dans la nécrolyse épidermique n'ont pas été étudiés. METHODES : Nous avons mesuré les taux d'IL-33 dans le sang et les liquides de bulles des patients atteints de NE. Ensuite, nous avons évalué en cytométrie en flux l'expression de ST2L, le récepteur membranaire de l'IL-33, dans les cellules CD8+ T provenant du sang et des bulles des patients atteints de NE. Nous avons également évalué l'impact de l'IL-33 sur l'expression de molécules cytolytiques dans les cellules CD8+ T exprimant ST2L. RESULTATS : Nous montrons que certains CD8+ T isolés du sang et des lésions cutanées de patients atteints de NE expriment ST2L et que les cellules CD8+ST2L+ présentent un phénotype cytotoxique plus fort que les cellules CD8+ST2L- des bulles, comme en témoigne une expression élevée de granzyme B (GrzB) et de perforine (PFN). In vitro, l'IL-33, associée à l'interféron-γ - une cytokine trouvée à des niveaux élevés dans les lésions de SJS/TEN - augmente de manière synergique l'expression de PFN. CONCLUSION : Nos résultats suggèrent que l'IL-33, potentiellement libérée par les kératinocytes endommagés, est impliquée dans l'amplification des réponses cytotoxiques médiées par les cellules CD8+ T ciblant l'épiderme et, par conséquent, constitue une cible thérapeutique possible dans les NE.