La politique communale et le déploiement du sport-santé. Le cas du Plessis-Trévise.
Auteur / Autrice : | Charly De castro |
Direction : | Pierre-Olaf Schut, Cécile Collinet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université Gustave Eiffel |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Mots clés
Résumé
La question du sport santé est politique mais elle est surtout transversale . Elle nécessite un effort de coordination entre les acteurs publics (collectivités locales, santé, sports) et les acteurs privés (médecins, mouvement sportif). Cet effort pour une gouvernance élargie dans la construction de laction publique est semblable à leffort mené pour la mise en uvre du Plan sport santé bien-être . La mise en uvre des politiques publiques peut savérer compromise. Lascoumes et Le Galès distingue trois situations qui engendrent différents niveaux de réalisation : -Lineffectivité est un défaut dans la mise en uvre. Des décisions politiques ont été prises, des mesures adoptées et parfois des moyens accordés, mais les actions dapplication concrètes ninterviennent pas ou restent partielles ; -Linefficacité porte sur la faiblesse des résultats obtenus. Des mesures ont été adoptées au niveau central, des compétences mobilisées et des budgets alloués, mais les effets attendus ne sont pas là ; -Linefficience est une troisième forme déchec envisagé cette fois sous langle économique. Cest le coût élevé par rapport aux bénéfices qui est en cause. Il y a disproportion entre linvestissement financier dun programme et son impact social. Le gain collectif paraît faible. Aujourdhui, la loi qui ouvre la possibilité de mise en uvre du sport sur ordonnance est surtout marquée par lineffectivité du fait de labsence de financement . Leffort des collectivités vise à dépasser ce premier stade et nous pourrons interroger leur degré de réussite. Au-delà, lefficacité et lefficience seront interrogées en portant la focale sur différentes collectivités impliquées dans cette situation. Une comparaison entre les collectivités territoriales déjà engagées dans cette démarche et la mise en place du dispositif au Plessis-Trévise donne lopportunité de développer une approche différenciée. Concrètement la réalisation de cette thèse doit permettre de répondre à deux questions principales : 1. Quels instruments permettent dêtre efficaces et efficients pour mobiliser le sport en faveur de la santé des Plesséens ? 2. Comment créer une synergie entre les acteurs locaux pour rendre effectif le dispositif du sport sur ordonnance sur le territoire communal ? Ces deux axes principaux incluent des questions intermédiaires relatives à la gouvernance du dispositif : Comment sarticulent les différents échelons territoriaux : notamment région, département et commune sur cette question du sport-santé ? Comment se tissent les liens partenariaux au niveau local avec les associations ou le domaine de la santé (les médecins, les kinésithérapeutes, les infirmières ) et le secteur médico-social ? Mais également des questions liées à la signification sociale du sport dans la société et dans la politique municipale : Comment les différentes activités sportives trouvent-elles leur place dans le dispositif du sport sur ordonnance ? Comment les différents publics vulnérables sintègrent-ils dans le dispositif ? Ou encore des questions fonctionnelles qui intéressent en premier lieu les acteurs locaux : Comment est assurée la pérennité du dispositif ? En effet, le travail de recherche seffectue sur une commune qui devient de fait un terrain dexpérimentation. Cependant, la thèse réalisée en partenariat avec la commune doit également contribuer à la mise en place effective dun dispositif le plus efficient possible. Il sagit bien dune recherche action dans laquelle lexpertise scientifique est directement mise au service de laction municipale afin quelle en tire profit.