Thèse en cours

L’histoire de la « maison Renault » et de ses partenaires face aux défis de l'industrie automobile, des années 1930 à la veille de l'Alliance Renault-Nissan Crises et innovations, cultures et identités.
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Auteur / Autrice : Justine Lossignol
Direction : Alain MichelÉric Godelier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France). Equipe (Nanterre)
établissement de préparation de la thèse : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)

Résumé

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Quelles sont les spécificités de la (des) culture(s) d’entreprise de Renault actuellement en jeu dans le déploiement de l’Alliance Renault-Nissan ? Pour alimenter cette réflexion, la recherche propose d’analyser le processus de construction de l’identité des personnels du constructeur automobile. La sociologie des organisations a montré les liens entre la culture d’une entreprise et les identités au travail des individus, liens qui se manifestent autour des trois concepts de représentations, de normes et de valeurs . Les fondements historiques de ce sentiment d’appartenance sont essentiels parce qu'il se construit dans la durée, et que ses effets se poursuivent au-delà de leurs explicitations. Mais plus on remonte dans le temps, moins leurs manifestations sont facilement perceptibles. C’est le défi de cette recherche historique inédite. En 2018, le constructeur automobile Renault a fêté ses cent vingt ans d’existence. L’entreprise est créée en 1898 par Louis Renault et ses frères, désireux de se lancer dans la fabrication et la commercialisation d’un produit moderne de la seconde industrialisation. Cette longévité a été rendue possible par la capacité de l’entreprise surmonter les crises de l’industrie, à innover, à repenser la voiture pour répondre aux attentes de ses clients. Car durant ces cent vingt années, l’entreprise a connu d’importants bouleversements qui ont impacté son image, ses productions et ses personnels. L’entreprise a changé de structure juridique : de « Renault Frères », « Automobiles Louis Renault puis « Société Anonyme des Usines Renault » (S.A.U.R). L’entreprise privée est nationalisée après la Seconde Guerre mondiale devenant la « Régie Nationale des Usines Renault » (R.N.U.R.) jusqu’à sa privatisation dans les années 1990 puis jusqu’à l’Alliance « Renault-Nissan ». Dans le même temps, l’entreprise vit au rythme de l’histoire nationale et mondiale : fabrications de série pendant la crise économique des années 1930 ; Occupation, Libération et Reconstruction ; « bataille de la 4CV » avec l’introduction de l’automatisation et la production de masse, « Trente Glorieuses », décentralisation et développement de la gamme, crises pétrolières er révolte des Ouvriers Spécialisés (OS), etc. Le programme de recherche observera les traces qui en subsistent sur une longue période (1930-1999) au sein de différentes catégories du personnel, en se focalisant sur les moments où l’entreprise suscite, subit et réagit collectivement à de profonds changements (économiques, sociaux ou techniques). L’histoire de Renault rencontre l'Histoire de France. La recherche analysera ainsi l’évolution de la culture de l’entreprise face à des événements aussi divers que la crise des années 1930, la guerre et l’occupation, le changement de patron et la nationalisation, l’essor de la production de masse et les chocs pétroliers. Elle étudiera les différentes tentatives d’ouverture sur le monde et les formes de partenariats avec d’autres entreprises jusqu'à la fin des années 1990 .