Thèse soutenue

L’acceptabilité de l'intelligence artificielle appliquée aux systèmes d'information des ressources humaines : cas d’un agent conversationnel

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Auteur / Autrice : Lou Menant
Direction : Daniel Gilibert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie spécialité Psychologie du travail et des organisations
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Epsylon (Montpellier) - Laboratoire Epsylon (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Éric Brangier
Examinateurs / Examinatrices : Céline Sauvezon, Valérie Fointiat
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Somat

Résumé

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Notre thèse porte sur l’acceptabilité d’un agent conversationnel dédié à la gestion des ressources humaines. L’acceptabilité renvoie à l’intention d’utiliser cette technologie par les collaborateurs. Notre travail poursuit deux objectifs 1) identifier les perceptions individuelles pouvant prédirent l’intention d’utiliser cette technologie et 2) étudier le rôle spécifique de la configuration structurelle de l’organisation dans cette acceptabilité. Nos résultats suggèrent que plus un individu percevra l’agent conversationnel comme utile, facile à utiliser, digne de confiance, respectant les principes de justice informationnelle et soutenue à la fois par la hiérarchie et les pairs, plus il aura l’intention de l’utiliser. Nous pouvons également noter que lorsque le contrôle comportemental perçu par le futur utilisateur est faible, alors il aura plus tendance à avoir l’intention d’utiliser la technologie s’il la perçoit comme facile à utiliser. De même, en abordant la question du rôle de l’organisation au travers du modèle de Mintzberg (1982), nous avons pu identifier que les structures ayant tendance à être bureaucratiques étaient plus favorables à l’intention d’utiliser la technologie par les collaborateurs. De manière plus détaillée, les entreprises vraisemblablement les plus favorables à une intention comportementale d’utilisation du chatbot RH de la part des collaborateurs sont des organisations qui I) coordonnent leurs activités via la standardisation des procédés de travail ou des résultats, II) ont peu de mécanismes de liaison et, III) déploient des systèmes de planification des actions et de contrôle des résultats. De plus, nos résultats suggèrent que les facteurs de contingence influencent également l’acceptabilité d’un chatbot RH. En effet, les individus travaillant dans une structure dont l’environnement est simple et stable, et/ou ayant un système technique régulateur, ont plus l’intention d’utiliser la technologie que les autres. Le lecteur pourra trouver dans la partie « Vue d’ensemble de la thèse », une synthèse détaillée de nos travaux de recherche.