Thèse en cours

« Vivre en anarchiste ». Milieux libres et colonies dans le mouvement anarchiste français des années 1890 aux années 1930.

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 23/11/2012. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Celine Beaudet - leprince
Direction : Francis Démier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 21/12/2004
Soutenance le 23/11/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ISP UMR 7220

Résumé

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De la fin des années 1890 au milieu des années 1930, des anarchistes créent des milieux libres et des colonies, communautés de vie et parfois de travail, renouant ainsi avec les réalisations associationnistes des premiers socialistes, cela non sans s'en distinguer. Présentés dès la fin du XIXe siècle comme un moyen d'agir au sein de la société bourgeoise et contre elle, les milieux libres des années 1900 sont conçus comme un moyen de révolte et d'éducation, formant une parenthèse au sein de ces décennies où les colonies anarchistes sont surtout la recherche d'une libération individuelle et immédiate. En France, mais aussi outre-mer, leurs membres espèrent constituer des espaces expérimentaux pour faciliter les premiers pas vers et dans un monde futur révolutionné et servir d'exemple par la mise en pratique d'idées anarchistes, communistes ainsi que naturistes ou végétaliennes. Ils poursuivent également une action éducative, essayant des formes d'auto-organisation, projetant des arrangements différents de la production et de l'espace domestique, imaginant d'autres rapports sociaux et subvertissant le quotidien. Dans les faits, il y a une constante oscillation entre la revendication d'agir en vue d'un changement social et la nécessité de parvenir à relâcher l'étreinte des conditions présentes d'existence : ces hommes et ces femmes sont à la fois des militants qui construisent un discours sur leur vécu et leur monde, revendiquant de prendre en main leur vie, et des artisans et ouvriers, qui naviguent entre la nécessité et l'impatience à vivre débarrassés du salariat et de l’État et échapper aux rôles auxquels ils sont assignés, cela dès maintenant.