Thèse soutenue

Catalyse à base de métaux de transition non nobles pour la synthèse de silicones

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Auteur / Autrice : James Delorme
Direction : Vincent MonteilJean Raynaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie de polymérisation
Date : Soutenance le 05/11/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Catalyse, Polymérisation, Procédés et Matériaux
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Jury : Président / Présidente : Abderrahmane Amgoune
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Monteil, Jean Raynaud, Claire Longuet, Tsuyoshi Kato, Fanny Bonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Longuet, Tsuyoshi Kato

Résumé

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L’hydrosilylation d’alcènes fait partie des réactions clés de l’industrie des silicones car elle permet la synthèse de polysiloxanes fonctionnels et d’élastomères de silicones. Industriellement, et depuis plus de 60 ans, cette réaction est très majoritairement effectuée à l’aide de catalyseurs à base de platine. Cependant, le platine est un métal précieux, coûteux et peu abondant, et son recyclage est difficile voire impossible selon les applications. Afin de remplacer les systèmes à base de platine par des alternatives durables et économiques, les travaux de recherches effectués au cours de cette thèse ont débuté avec un système à base de cobalt portant des ligands bis amidures. Ce complexe, associé à un ligand bidentate (P, N) et à des espèces protiques de type ROH, conduit à la formation d’un catalyseur très actif et sélectif pour l’hydrosilylation d’alcènes. Après optimisation, ce système conduit à des performances compétitives par rapport au platine de Karstedt (à plus forte concentration et plus haute température) lors des tests sous atmosphère inerte. De plus, ce système est relativement robuste et conduit à la réticulation d’huiles silicones sous atmosphère non inerte avec seulement 118 ppm de cobalt. Des études mécanistiques ont permis de déterminer le rôle du ligand PN ainsi que des espèces protiques. Par la suite, le complexe homologue au fer a été développé, à savoir le bis amidures de fer. Le changement de la nature du centre métallique conduit à une grande différence de comportement. Ce système est majoritairement sélectif pour l’hydrosilylation mais son activité reste limitée, que ce soit pour la fonctionnalisation de substrats modèles et pour la réticulation d’huiles silicones, et sa robustesse est faible. Néanmoins, l’ajout in situ du ligand divinyletétraméthyldisiloxane (Dvtms) lors des réactions permet de stabiliser et/ou d’activer le catalyseur et conduit alors à une amélioration des performances. Des suivis cinétiques lors des tests catalytiques ont permis de démontrer que l’espèce active est formée après une période d’induction relativement longue, expliquant alors en partie la faible activité. Il a alors été développé un système original et innovant à base de fer portant des ligands organosilylés. La présence de liaisons Fe-Si permet de se rapprocher de la structure des espèces intermédiaires du cycle catalytique et ainsi gagner en réactivité. Ce système s’est montré bien plus actif que le système au fer portant des ligands bis amidures, notamment pour la réticulation d’huiles silicones. Mais celui-ci reste peu robuste et conduit à des réactions secondaires indésirables. Des études ont alors été effectuées afin d’identifier les mécanismes conduisant à ces réactions indésirables.