Les compétences au domicile

Individual and collective learning of residents in self-managed housing

• Auteur / Autrice : Audrey Loury
• Direction : Richard Wittorski
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de l'education
• Date : Soutenance le 23/05/2022
• Etablissement(s) : Normandie
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire de recherche normand en éducation et formation (Caen ; 2017-....)
• Partenaire(s) de recherche : Etablissement de soutenance : Université de Rouen Normandie (1966-....)
• Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Annoot
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Martine Janner-Raimondi, Carole Baeza
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Janner-Raimondi, Carole Baeza

Mots clés

Mots clés contrôlés

Espace personnel

Modes de vie

Vivre-ensemble

Autoconstruction

France

Logement coopératif

Mots clés libres

Habitat

Vie quotidienne

Apprentissages

Collectif

Habitant

Autogestion

Housing

Daily life

Learning

Collective

Residents

Self-management

Résumé

Cette thèse est issue d’un financement CIFRE avec l’entreprise l’Université Du Domicile, s’intéressant aux questions sur le domicile privé, comme lieu de l’intimité et espace de transmission de savoirs entre habitants.Les habitats autogérés ont à cœur de développer des valeurs de solidarité, de vivre ensemble et des préoccupations environnementales. Les habitants construisent leur propre mode de vie alternatif et collectif. Ces lieux sont régis par des normes et règles partagées, qui s’ajustent au fur et à mesure dans la vie commune entre habitants. Ils mobilisent les aptitudes des habitants et posent nécessairement un fonctionnement actif des membres responsables du lieu. L’environnement est perçu comme source d’apprentissage pour les résidents avec ses propres codes, histoire et culture partagée, d’où l’implication de l’habitat comme entité apprenante pour les habitants qui y vivent. L’habitat organise ses espaces privés, mais aussi communs collectivement et en concertation avec les membres de l’environnement.Chez notre population, les apprentissages dans leur vie quotidienne s’accompagnent d’expériences partagées collectives. L’organisation fixée par le groupe permet l’acquisition de compétences diverses et plurielles. Elles sont caractérisées par des apprentissages sur le tas, mais également non expert. En effet, la forme de ces apprentissages s’insère dans un cadre théorique bien précis, issu des apprentissages informels, dans une optique d'apprentissage « en situation » et non dans le cadre plus formel d’une formation, par exemple.Notre recherche nous amène à nous interroger sur le parcours de vie des habitants, leur passé et leur expérience de socialisation antérieure. Les résidents ont tous des rôles spécifiques dans leur habitat. Ces rôles définis collectivement rendent compte des relations atypiques entre occupants des lieux. Ainsi la participation est au cœur du processus d’apprentissage des habitants. Le phénomène de la participation dans ce milieu est un vecteur d’une théorie de l’apprentissage situé et social choisi pour notre analyse. Nous orienterons notre écrit sur la motivation et l’engagement des membres de la communauté à participer aux évènements collectifs proposés par l’habitat.

This thesis is the result of a CIFRE funding given by the company « Université Du Domicile », which is interested in questions about the private home being a place that nurtures intimacy and a space for sharing knowledge between residents.Self-managed housing allows the development of values like solidarity, sharing daily concerns, and thoughts for environmental challenges. The residents build their own alternative and collective way of life. These places are governed by shared norms and rules, that change according to the residents' experience in their shared house. They tackle the skills of the residents and require an active involvement of the members responsible for the management of the place. The environment is perceived as a source of learning for the residents, with its own codes, history and shared culture. Thus, the house plays the role of a learning entity for its residents. The house organizes its private and common spaces collectively and in consultation with the members of the accommodation.Regarding the population that was chosen for the study, learning in their daily life is accompanied by collective shared experiences. The organization set by the group allows the acquisition of a large variety of skills. They are not only characterized by on-the-job learning, but also by non-expert learning. In fact, this type of learning is part of a very precise theoretical framework, resulting from informal learning, with a view to learning "in situation" and not in the more formal framework of a training course for example.Our research leads us to question the life course of the residents, their background and their previous socialization experience. All of the residents play specific roles in their shared house. These collectively defined roles account for the atypical relationships between the residents. Thus, participating in the house chores is at the heart of the residents' learning process. The phenomenon of participation in this environment is a vector of a theory of situated and social learning, chosen for our analysis. We will focus our writing on the motivation and commitment of the community members to contribute in the collective events happening in their shared house.