Thèse en cours

INTÉGRER LE MODÈLE RNR : COMMENT LA PROBATION PEUT GARANTIR LA SÉCURITÉ DANS LA COMMUNAUTÉ AU KENYA

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Auteur / Autrice : Benard Owino
Direction : Martine Herzog-Evans
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé, droit public, histoire du droit
Date : Inscription en doctorat le 21/09/2018
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches juridiques sur l'efficacité des systèmes continentaux (Reims, Marne)

Résumé

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Le système juridique de nombreux pays et la politique de justice pénale en général ont été dominés ou du moins largement influencés par une mentalité rétributive de la punition dans laquelle les délinquants sont enfermés derrière les barreaux afin qu'ils apprennent leur leçon et ne récidivent pas ou ne pensent même pas à commettre à nouveau le crime. Cependant, cette politique n'a pas réussi à réduire les taux de récidive et a plutôt entraîné une augmentation des coûts d'entretien des prisons et de prise en charge des détenus (Andrews et.al, 2010). Ainsi, l'emprisonnement n'a pas permis d'obtenir la désistance des délinquants. Il apparaît donc que pour améliorer le système juridique à l'avenir, il est nécessaire de commencer à réformer la façon dont les prisonniers sont traités. L'un des modèles qui peut être utilisé pour structurer ces programmes est le modèle R-N-R (Risk-Need-Responsivity) de réhabilitation des délinquants. Actuellement, la probation fait l'objet de pressions. Ce mouvement est motivé par le fait qu'il existe des preuves que les peines de probation sont plus efficaces que la prison pour prévenir la récidive. Il suffit donc de penser que si la probation peut adhérer au modèle RNR, il y a des raisons de croire que la récidive sera fortement réduite. Cependant, malgré les nombreux succès du modèle RNR dans la réduction de la récidive, son efficacité générale a été critiquée. Afin de rendre le modèle plus efficace, cette étude a cherché à intégrer le modèle RNR aux approches de la désistance, au paradigme de la justice réparatrice, aux CCP et aux modèles LJ-PJ-TJ afin d'aboutir à une grande théorie du traitement des délinquants. Cette étude vise à atteindre les objectifs suivants : Examiner le modèle utilisé dans les services de probation kenyans et son alignement sur le principe de 'ce qui marche' ; analyser les résultats des peines de probation kenyanes sur la récidive et les résultats liés à la désistance ; et explorer une grande théorie intégrative du traitement des délinquants et prédire son effet sur la sécurité de la communauté. L'étude a été réalisée dans des stations de probation au Kenya. Elle a utilisé un modèle de recherche mixte et la population étudiée était composée de probationnaires et d'agents de probation. L'échantillon de l'étude a été sélectionné par des techniques d'échantillonnage à dessein et à plusieurs degrés, tandis que les données de l'étude ont été recueillies par la méthode de l'enquête, la méthode narrative, les entretiens approfondis, les entretiens avec des informateurs clés et la méthode d'observation. Les résultats de l'étude ont été analysés à la fois quantitativement et qualitativement. Les résultats de l'étude révèlent qu'il est fort probable que la récidive soit fortement réduite si le modèle RNR est intégré aux paradigmes de la désistance, de la justice réparatrice, des pratiques correctionnelles de base (CCPs) ainsi qu'au modèle Légitimité de la justice - Justice procédurale - Jurisprudence thérapeutique (LJ-PJ-TJ).