L'origine du monde : le sexe féminin : mystère, violences et traitements

The origine of the world : the female sex : mystery, violence and treatments

• Auteur / Autrice : Helene Beroul
• Direction : Alain Abelhauser
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance le 24/11/2022
• Etablissement(s) : Rennes 2
• Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Unité de recherche RPpsy (UR 4050) (Université de Rennes 2)
• Jury : Président / Présidente : Yohan Trichet
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Lyasmine Kessaci, Vincent Lavoué, Jean-Philippe Harlicot
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-José Grihom, Michèle Benhaïm

Mots clés

Mots clés contrôlés

Mutilations sexuelles

Image du corps chez la femme

Réel (psychanalyse)

Féminité

Organes génitaux femelles

Mots clés libres

Psychanalyse

Féminité

Excision

Sexe féminin

Représentation

Mutilation

Réparation

Esthétique

Origine du monde

Symptôme social

Modernité

Psychoanalysis

Femininity

Female circumcision

Female sex

Representation

Mutilation

Repair

Aesthetics

Origin of the World

Social symptom

Modernity

Résumé

Peut-on représenter vraiment le sexe féminin ? L'histoire de l'art montrerait plutôt combien c'est difficile, voire im­possible, sinon à laisser entrapercevoir, sous le voile, l'horreur du réel et la violence qu'elle entraîne Horreur que nulle tentative de traitement qu'il soit traditionnel ou médical, ne saurait réduire. Ainsi le sexe féminin serait-il - bien malgré lui - autant l'emblème de ce « réel » (au sens psychanalytique du terme) que du féminin (dans son ensemble) et de ses modalités de jouissance Un féminin réduit à des préjugés, témoin du mouvement post-moderne d'es­sai d'annulation de la différence des sexes, et conduit à conquérir son égalité par la promotion d'apparats, clitoris en première ligne. Serait-ce par là que l'on pourrait expliquer l'excision et les mutila­tions sexuelles féminines ? Par l'horreur induite par le sexe féminin, liée au fantasme de cas­tration ? Par le refus de la féminité, avec ce qu'elle implique de prise en compte de la différence des sexes ? Par la crainte de sa jouissance spécifique, de la jouissance « Autre » ? À l'opposé de cette horreur, de cette crainte, de ce refus, nous pro­posons d'accueillir le symptôme qui, de manière toujours singulière et parfois créative, en résulte pour chacune. Permettant ainsi à ces femmes, parfois « véritablement » mutilées, mais finalement mutilés dans leur condition d'êtres parlants et désirants, de trouver un abri où venir loger leur histoire, de trouver un lieu - où s'inscrire - qui reconnaisse cette condition. Car, en définitive, l'écoute psychanalytique n'a pas d'autre prétention elle offre la possibilité de tisser à rebours autour de l'irréductible, quelque accueil cette offre reçoive-t-elle désormais dans notre monde actuel.

Can we really represent the female sex? The history of art suggests how difficult it is, even impossible, or only by offering a glimpse of it, under the veil, showing the true horror and the violence it entails Horror that no treatment tradi­tional or medicol, could reduce. Thus the female sex would be - in spite of itself - as much the emblem of this "truth" (in the psychoanalyticol sen se of the term) as it is of the woman (as a whole) and of its modalities of enjoyment Women reduced to prejudices, witness to the post-modern move­ment to attempt to suppress the difference between sexes, and led to conquer its equality by the promotion of appearances, clitoris first. WouId it be with this that one couId explain excision and mutilation ofthe female sex? By the horror induced by the female sex, linked to the fantasy of castration? By the refusai of femininity, with what it implies of ta king into account the difference of the sexes? By the fear of her specific jouissance, of the "other" jouissance? ln contrast to this horror, this fear, this opposition, we propose to welcome the symptom which, in a way that is always singular and sometimes creative, results for each woman. Thus allowing these women, who are sometimes physicolly mutilated, but also mutilat­ed as a persan who speaks and intheirquest to be desiring beings, to Tind a shelter where they con express their story, to find a place - where they can belong - that recognizes this condition. For, in the end, psychoanalyticol listening has no other claim it offers the possibility of weaving backwards around the irreducible, whatever welcome this offer receives from now on in our present world.