Pratiques d'enseignement et usages étudiants : le learning centre comme vecteur de la circulation des savoirs
Auteur / Autrice : | Coline Barthélemi |
Direction : | Cécile Gardiès, Julitte Huez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 29/11/2021 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation, formation, travail, savoirs (Toulouse ; 2011-....) - Education- Formation- Travail- Savoirs / EFTS |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Marcel |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Gardiès, Julitte Huez, Madjid Ihadjadene, Vincent Liquète, Susan Kovacs | |
Rapporteur / Rapporteuse : Madjid Ihadjadene, Vincent Liquète |
Mots clés
Résumé
Dans l’enseignement supérieur, le constat partagé de nouvelles façons d’étudier induites par la massification et la multiplicité des voies d’accès à l’information conduit les établissements à formuler des propositions pour intégrer les caractéristiques des publics dans les enseignements et formaliser le recours aux technologies de l’information et de la communication. Parmi ces initiatives, les learning centres sont censés induire des pratiques d’enseignement et des usages étudiants diversifiés en combinant un ensemble de dispositifs, tels que les salles de pédagogie active, pour réorganiser l’activité pédagogique. Or, ces évolutions incarnent un changement de paradigme important, passant d’une culture de la transmission à une culture de l’apprentissage, et l’on peut interroger la manière dont les acteurs et actrices des établissements se les approprient en questionnant l’articulation entre production et réception des savoirs en learning centres du point de vue de la circulation des savoirs. Notre approche théorique combine une dimension contextuelle avec les notions de dispositif et learning centre, une dimension sociocognitive avec les notions d’usage et médiation et une dimension épistémique qui inclut le concept de savoir et la théorie de la trivialité. Le terrain investigué concerne la formation ingénieur·e et l’enseignement supérieur agricole. Le recueil d’éléments empiriques rassemble le discours des acteurs et actrices des établissements ainsi que des observations filmées de séances pédagogiques et des corpus de documents (supports de formation à destination des enseignant·es, supports de cours, notes étudiantes). Un volet quantitatif se compose de réponses étudiantes à des questionnaires. Les résultats précisent les projets pédagogiques associés aux learning centres étudiés et montrent les adéquations et décalages entre usages visés et usages vécus. Le suivi des reprises successives des savoirs en jeu, depuis la formation des enseignant·es jusqu’aux processus d’étude des étudiant·es en passant par l’enseignement, met au jour quelques caractéristiques des médiations qui se déploient en learning centre.