Thèse en cours

Le poesque comme burlesque scientifico-littéraire

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Auteur / Autrice : Dania Balohé
Direction : Eric Athenot
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères
Date : Inscription en doctorat le 03/09/2018
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IMAGER - Institut des mondes anglophones, germanique et roman

Résumé

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Lors de mon travail sur mon mémoire à l'Université François Rabelais à Tours, je me suis concentrée sur l'analyse de quelques nouvelles écrites par Edgar Allan Poe extraites du recueil Tales of the Grotesque and Arabesque (1840). Mon but était d'attirer l'attention sur les éléments qui constituent la base de la narration dans les nouvelles de Poe. Alors que je rassemblais des informations, je me suis intéressée à la préférence que Poe manifestait pour le genre de la nouvelle en opposition au genre du roman, mais surtout je me suis éloignée du lien évident reliant Poe à la tradition gothique pour me rapprocher de la dimension métatextuelle de ses fictions. Il m'apparut clair que les restrictions du format du mémoire ne me permettraient pas d'explorer pleinement la métatextualité dans les nouvelles de Poe. C'est pourquoi j'ai décidé de poursuivre mon exploration de ces éléments dans le cadre de ma thèse avec le professeur Eric Athenot pour directeur de recherche. Ma volonté est de souligner les moyens par lesquels Poe s'approprie le gothique ou la littérature « allemande» (« germanism » est le terme qu'il emploie dans sa préface des Tales of the Grotesque and Arabesque) en lui conférant des caractéristiques telles que « l'unité d'effet » ou « unity of effect » qu'il développe dans son essai intitulé « The Philosophy of Composition » (1846). Pour ce faire, j'analyserai le rôle des femmes dans la fiction Poesque à la fois en tant que personnages gothiques et comme fondation de la construction d'une « unité d'effet » dans certaines de ses nouvelles, comme « Morella » (1835), « Ligeia » (1838), « Berenice » (1835), « The Scythe of Time » (1838) etc. Dans cette optique, je commencerai par proposer une alternative à l'argumentation développée par Karen Weekes dans le chapitre « Poe's feminine ideal » dans The Cambridge Companion to Edgar Allan Poe (2002) édité par Kevin J. Hayes. Je mettrai également en avant l'espace occupé par les narrateurs d'Edgar Allan Poe qui s'avèrent être parfois l'auteur présumé du texte que le lecteur parcourt. Ceci me mènera à m'interroger sur la dynamique entre l'auteur et le narrateur dans la fiction de Poe. Des nouvelles telles que « How to Write a Blackwood Article » (1838), « The Scythe of Time” (1838), “MS Found in a Bottle” (1833) ainsi que la préface de The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket (1838) seront un bon point de départ.