« Écologie & migrations des vivants : écrire la Terre de l’Anthropocène »
Auteur / Autrice : | Marion Grange |
Direction : | Marielle Macé, Xavier Garnier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts et langages |
Date : | Inscription en doctorat le 19/10/2018 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Résumé
À la croisée des travaux des sciences humaines et sociales sur les migrations, des humanités environnementales, et des études postcoloniales, ma thèse étudie la manière dont les écritures contemporaines de la Terre relient la crise écologique et la dite « crise » migratoire, à partir notamment d’un corpus d’œuvres francophones : pointant l’une et l’autre vers une Terre de plus en plus inhospitalière, les deux « crises » s’articulent en effet d’une manière nouvelle à l’époque de l’Anthropocène, où l’humain est devenu la principale force d’altération de la planète. Ma recherche travaille alors ce nouage des enjeux migratoires et écologiques au prisme d’un double élargissement. Un élargissement temporel d’abord, puisqu’il s’agit de sonder les racines historiques des deux crises, en éclairant la manière dont les migrations de l’époque coloniale ont contribué à forger des imaginaires migratoires et écologiques dont nous héritons encore aujourd’hui. Un élargissement des formes de vie considérées ensuite, puisque, rejoignant les efforts contemporains pour une « anthropologie élargie », ma recherche recueille et analyse la portée politique – comme aussi les limites et les ambiguïtés – de gestes qui, en littérature ou en sciences humaines et sociales, s’attachent à prendre et penser ensemble migrations humaines et non-humaines, et à réinscrire les premières au sein des migrations plus vastes des vivants.