Thèse soutenue

Analyse intégrative des données multi-dimensionnelles pour l'étude de la vaccination vis-à-vis des infections mammaires et pulmonaires chez les bovins

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Auteur / Autrice : Nathan Cebron
Direction : Gilles Foucras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions Hôtes - Agents Pathogènes (Toulouse ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Concordet
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Foucras, Didier Concordet, Sabine Riffault, Pierre Germon
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Jaffrézic, François Meurens

Résumé

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Dans le but de prévenir la sélection de bactéries résistantes aux antibiotiques, la volonté de réduire leur usage en médecine vétérinaire est un choix sociétal largement affiché. Le développement de méthodes alternatives telles que la vaccination est nécessaire. Dans l’espèce bovine, les infections mammaires et pulmonaires restent très présentes, et de nombreuses zones d’ombre subsistent sur la compréhension des mécanismes immunitaires de défense pour les prévenir. Cette thèse s’inscrit dans le cadre de l’étude de la vaccination à l’aide d’approches multidimensionnelles dans le double objectif de comprendre les mécanismes qu’elles mobilisent et d’élaborer de nouvelles méthodes vaccinales plus performantes. Les techniques dites de haut débit telles que la transcriptomique ou encore la protéomique ciblée sont de plus en plus utilisées dans les questions de recherche. En effet, leur utilisation permet d’identifier et d’étudier de façon large et sans a priori des mécanismes encore méconnus notamment dans le domaine de l’infectiologie. La stratégie vaccinale associant une immunisation par les voies systémique et locale permet une meilleure protection des vaches laitières vis-à-vis d’une infection expérimentale par E. coli, comparée à l’immunisation systémique seule. Pour la compréhension des mécanismes immunitaires protecteurs induits par la vaccination locale, une étude transcriptomique haut débit à l’aide du séquençage de l’ARN a été réalisée sur les cellules du sang, puis sur les lymphocytes CD4 extraits du tissu mammaire. En parallèle, une étude protéomique moyen débit via le dosage de cytokines par une méthode multiplexe utilisant des billes magnétiques a été conduite en parallèle. Une intégration de l’ensemble des données couplées à des informations sur l’état clinique après l’épreuve infectieuse a permis d’attribuer la protection induite par la vaccination à l’activité des lymphocytes producteurs d’interleukine 17 dans le tissu mammaire. La deuxième étude s’inscrit dans le cadre de l’étude de la vaccination contre les maladies respiratoires des bovins. Les effets d’un protocole de préparation des animaux incluant la vaccination ont été mesurés chez des jeunes bovins et un suivi de la réponse immunitaire, en parallèle des performances zootechniques et de la morbidité a été réalisé. Via l’utilisation de méthodes multidimensionnelles, les résultats montrent que la prévalence des signes cliniques et des lésions pulmonaires n’ont pas été efficacement prévenus par les interventions vaccinales. Des conditions d’hébergement défavorables ont un impact négatif sur la santé respiratoire malgré la vaccination. Ces travaux, outre la collection d’informations nouvelles sur la réponse immunitaire induite par la vaccination, ouvrent des perspectives sur de nouvelles modalités de prévention des deux principales maladies justifiant l’utilisation d’antibiotiques en élevage bovin.