A la recherche du mode de Higgs supraconducteur
Auteur / Autrice : | Grégory Setnikar |
Direction : | Matteo D’Astuto, Marie-Aude Méasson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique de la matière condensée et du rayonnement |
Date : | Soutenance le 03/03/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Néel (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Yannick Klein |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Klein | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Le Tacon, Paulina Plochocka-Maude |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le mode de Higgs est une excitation électronique caractéristique de l’état supraconducteur. Ce mode n’est pas couplé à la charge électrique, à la lumière ou encore au spin, rendant impossible son observation directe. Des travaux récents, sur lesquelles cette thèse s’appuie, montrent qu’il est néanmoins possible de détecter une signature de son existence via le couplage entre la supraconductivité et un autre ordre électronique: l’onde de densité de charge.Parfait analogue mathématique du boson de Higgs pour la physique des hautes énergies, le mode de Higgs est très important à la fois pour la compréhension de la supraconductivité et de ses interactions mais également pour la physique au-delà du modèle standard de la physique des particules.L’objectif de cette thèse a été d’explorer des systèmes présentant un couplage entre plusieurs ordres électroniques, différents de ceux connus par la littérature, afin d’étendre nos connaissances sur le mécanisme d’observabilité du mode de Higgs. À ces fins, j’ai étudié plusieurs composés appartenant aux familles des A15 et des cuprates à l’aide de la spectroscopie Raman. Ce travail se distingue par l’étude des excitations de très basse énergies (<100 m eV) dans des conditions extrêmes de températures (≈10 K) et de champs magnétiques (jusqu’à 30 T). Notre étude met en lumière de nouvelles signatures possédant une remarquable dépendance en champ magnétique, température et dopage. Par le biais d’une analyse des spectres Raman obtenus et d’une revue de la littérature, des hypothèses quant à la nature de ces nouvelles excitations sont proposés dans ce manuscrit. Néanmoins de nombreuses questions restent en suspens. Ce travail ouvre donc à de nombreuses expériences complémentaires nécessaires à la compréhension des nouveaux phénomènes observés.