Auteur / Autrice : | Badr Karkbi |
Direction : | Daniel Bourmaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 02/02/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Pessac, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche Montesquieu (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Frédérique Rueda |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Bourmaud, Frédérique Rueda, Philippe Portier, Enzo Pace, René Otayek, Asma Nouira | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Portier, Enzo Pace |
Résumé
Renouant avec le comparatisme, cette thèse ambitionne de repenser l’articulation du religieux et du politique, à travers un objet classique de la science politique : les partis politiques. Les recherches sur les partis islamistes et les partis démocrates-chrétiens européens restent le plus souvent cloisonnées, donnant lieu à des études monolithiques. Afin de favoriser cette approche comparative, nous avons déplacé le curseur en Italie, sismographie de la transformation européenne, où la Démocratie chrétienne a peu attiré l'appétit des politologues, et ce, malgré sa longue domination (1945 – 1990). Partant, une analyse des trajectoires de l'islamisme tunisien et le parti démocrate-chrétien italien comble ce déficit et révèle les limites du nouveau projet islamiste. Cette « tectonique des plaques » est d'autant plus justifiée par la mutation inédite que connaît l'islam politique tunisien post-printemps après le Xe congrès d’Ennahdha. Rompant avec sa radicalité, le parti cherche à se spécialiser dans le domaine politique en amorçant un processus de sécularisation qui tend vers « la démocratie musulmane ». Examiner ce tournant à la lumière du référent démocrate-chrétien, c'est investir deux espaces méditerranéens et réinscrire la sécularisation au cœur de la politique comparée.