La peinture à Paris sous le règne d'Henri IV et la régence de Marie de Médicis (1594-1620 ca.)

The painting in Paris during the reign of Henri IV and the regency of Maria de Medici (1594-1620 ca.)

• Auteur / Autrice : Vladimir Nestorov
• Direction : Olivier Bonfait
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire de l'art
• Date : Soutenance le 18/06/2022
• Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (Dijon)
• Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
• Jury : Président / Présidente : Marianne Cojannot-Le Blanc
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bonfait, Jan Blanc, Marion Boudon-Machuel, Nicolas Le Roux, Cécile Scailliérez
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Jan Blanc, Marion Boudon-Machuel

Mots clés

Mots clés contrôlés

Histoire sociale

Artistes et mécènes

Cour et courtisans

Peinture -- France -- 17e siècle

17e siècle

Peinture

Mots clés libres

Peinture

Paris

Artistes de cour

Histoire sociale

Maniérisme

Foyer artistique

Painting

Paris

Court artists

Social history

Mannerism

Artistic centre

Résumé

Le début du XVIIe siècle à Paris - période longtemps négligée de l'histoire de l'art en France - est marqué par le retour de la paix civile et l'émergence d'une nouvelle dynastie menant une ambitieuse politique de reconstruction, où l'image peinte tient un rôle central. Première ville de la chrétienté, Paris connaît une période d'embellie et de constructions sans précédents, où les peintres développent un marché fructueux au service des élites urbaines. Palais royaux, églises, hôtels particuliers et espaces publics, deviennent un terrain d'émulation au sein d'une communauté de peintres en pleine expansion : d'une centaine vers 1600, leur population double en dix ans, signe de lagenèse d'un foyer pictural dynamique.Dans le domaine du décor religieux, du petit tableau de chevalet, du carton de tapisserie, ou du portrait, les peintres parisiens acquièrent bientôt une solide réputation et suscitent l'intérêt des amateurs.Malgré le dynamisme du foyer parisien, la capitale reste attachée à des styles traditionnels, aujourd'hui qualifiés de « maniérisme tardif », qui la tiennent éloignée des principales innovations du « Grand Siècle ». Moins tranché qu'il n'y paraît, ce conservatisme formel - allié à d'importantes destructions - a longtemps entretenu un « impensé » historiographique et appelle à être apprécié à l'aune d'une lecture attentive des sources et des oeuvres.

The beginning of the XVIIth century in Paris - era neglected for a long time in the French history of art - is marked by the return of civil peace and the emergence of a new dynasty leading an ambitious politic of reconstruction, where painted image holds a central place. First town of Christianity, Paris experiences a period of unprecedented embellishment and constructions, where painters develop a profitable market at the service of the urban elites. Royal palaces, churches, private hotels and public spaces, become a ground of emulation within a community of painters in full expansion: from about a hundred around 1600, their population doubles in ten years, sign of the genesis of a dynamic pictorial centre.In the religious decor domain, from the small easel painting, to the tapestry cartoons, or the portrait, Parisian painters soon acquire a solid reputation and generate interest from connoisseurs. Despite the dynamism of the Parisian centre, the capital remains attached to traditional styles, nowadays qualified as “late mannerism”, which keeps it apart from the main innovations of the “Grand Siècle”. Less definite than it seems, this formal conservatism - combined with important destructions - has known an historical lack of interest for a long time and longs to be appreciated in the light of an attentive reading of its sources and its works.