Thèse soutenue

Étude du ballonnement des gaines combustibles en Zircaloy-4 en situation d'Accident de Perte de Réfrigérant Primaire

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Auteur / Autrice : Julien Moryousef
Direction : Matthieu MazièreJacques Besson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et génie des matériaux
Date : Soutenance le 15/07/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ENSMP MAT. Centre des matériaux (Evry, Essonne)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Baietto
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Mazière, Jacques Besson, Matthieu Le Saux, Édouard Pouillier, Antoine Ambard
Rapporteurs / Rapporteuses : Salima Bouvier, Jérémy Hure

Mots clés

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Résumé

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En centrale, le combustible nucléaire est contenu dans des tubes de gainage en Zircaloy-4 issus d’un procédé de formage à froid suivi d’un traitement de détensionnement. Lors d’un Accident de Perte de Réfrigérant Primaire (APRP), les gaines subissent une chargement thermomécanique sévère sous l’effet conjugué de l’augmentation de la température et de la pression interne. En résulte un phénomène instable qui conduit au ballonnement et à la rupture du fait des grandes déformations. L’APRP est un transitoire complexe au cours duquel les gaines sont simultanément soumises à des rampes de température allant jusqu’à 100°C/s et des surpressions pouvant atteindre 100bar. De plus, le champ de température n’est pas homogène sur la surface de la gaine. L’objectif de ce travail est de gagner en compréhension sur le phénomène en menant une campagne d’essais ciblée et de développer des simulations capables de les reproduire, et éventuellement de prédire la rupture pour des conditions données représentatives d’un chargement représentatif d’un APRP. Un dispositif d’essai semi-intégral a été utilisé afin de réaliser des transitoires réalistes. Des essais à température constante ont été conduits pour trois températures (650°C, 700°C,750°C) et huit valeurs de surpression (30bar, 40bar, 50bar, 60bar, 70bar, 80bar,90bar, 100bar) afin de mieux comprendre le phénomène de ballonnement en le découplant de la dynamique thermique. Des essais en rampes ont aussi été réalisés pour trois vitesses (1°C/s, 5°C/s et 10°C/s) et une gamme de pression similaire au fluage. Les gradients de température jouant un rôle d’ordre un dans le développement du ballon, une attention particulière a été portée à sa caractérisation. Celle-ci a été faite tant en plateau qu’en rampe de température en utilisant une gaine instrumentée de thermocouples soudés ainsi qu’une caméra thermique. De plus, un système de mesure de la déformation a été mis en place afin de suivre l’évolution de la déformation à l’aide de caméras haute résolution. La seconde partie de ce travail a été dédiée à la simulation numérique du ballonnement. Une loi constitutive a été identifiée sur notre campagne d’essais et prend en compte l’effet de la viscoplasticité et de la température. Une méthode de calcul semi-analytique basée sur un modèle simplifié de coque a été mise en place et permet de prendre en compte la géométrie du ballon. Son intérêt porte sur la compréhension de l’influence des paramètres du modèle sur la phénoménologie et sur le temps de calcul, infiniment plus faible qu’une modélisation par éléments finis. La faisabilité de l’utilisation de ce modèle a été démontrée pour des conditions représentatives d’un APRP. Pour finir des modélisations par éléments finis ont été réalisées en utilisant Code Aster®. Le gradient mesuré expérimentalement a été imposé au maillage grâce à l’écriture d’une fonction d’interpolation déduite du champ mesuré. En suivant cette stratégie, un bon accord est atteint entre l’expérience et la simulation et permet d'apporter une meilleure compréhension des modèles aux éléments finis