Thèse soutenue

Caractérisation structurale de nouvelles protéines fluorescentes de type GFP ou dérivées de phytochromes

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Hadrien Depernet
Direction : Antoine RoyantGordon Leonard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie structurale et nanobiologie
Date : Soutenance le 30/03/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : European synchrotron radiation facility (Grenoble, Isère, France ; 1988-....) - Structural biology group (Grenoble, Isère, France ; 20..-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Bourgeois
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Royant, Gerlind Sulzenbacher
Rapporteurs / Rapporteuses : Nushin Aghajari, Jean-Denis Pedelacq

Résumé

FR  |  
EN

Depuis le clonage de la protéine fluorescente verte (GFP) en 1992, les protéines fluorescentes (PF) sont progressivement devenues des outils essentiels de l'imagerie cellulaire. La GFP a été découverte chez la méduse Aequorea victoria, mais des homologues ont ensuite été trouvés dans d'autres types d'organismes tels que des coraux, des anémones de mer, des amphoxius (ou lancelets) et de petits crustacés, formant ainsi la famille des PF de type GFP. Une caractéristique unique des protéines de type GFP est la formation auto-catalytique du chromophore, la partie de la protéine qui absorbe la lumière visible et la réémet sous forme de fluorescence, à partir de trois acides aminés consécutifs situés au centre de la structure en tonneau β de la protéine. La famille des PF de type GFP a des maxima d'émission de fluorescence qui couvrent tout le spectre de la lumière visible, du bleu profond au rouge lointain. À la fin des années 2000, un autre type de PF a été obtenu à partir de phytochromes, une famille de photorécepteurs activés par la lumière rouge utilisant des bilines comme chromophore. L'intérêt de ces PF est que leurs maxima d'excitation et d'émission de fluorescence se situent dans la région du proche infrarouge du spectre lumineux. Cette région fait partie de la "fenêtre optique" des tissus vivants, dans laquelle l'absorption et la diffusion de la lumière par l'hémoglobine, l'eau et les lipides sont minimisées, et est donc la région du spectre à utiliser pour l'imagerie de fluorescence de corps entier. Ces protéines fluorescentes dans le proche infrarouge ont ainsi été appelées NIR-FPs. Au cours ce travail de thèse, j'ai résolu les structures cristallographiques de trois PF de type GFP (une PF verte très brillante, une chromoprotéine et une PF faiblement fluorescente dans le rouge) et de trois NIR-FPs dérivées d'un phytochrome monomérique. Les informations structurelles acquises sur la nature et l'environnement des chromophores m'ont permis d’expliquer leurs propriétés spectroscopiques particulières. Notamment, la structure de la chromoprotéine a révélé pour la première fois l'existence d'un chromophore qui forme une liaison covalente avec un résidu cystéine voisin, qui entraîne un décalage significatif vers le rouge du maximum d'absorption.