Jean Ganiayre/Joan Ganhaire : entre rire et désespoir, un regard occitan sur l'humaine condition
Auteur / Autrice : | Fabienne Garnerin |
Direction : | Marie-Jeanne Verny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes occitanes |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Recherches sur les suds et les orients (Montpellier) - Recherches sur les suds et les orients (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Courouau |
Examinateurs / Examinatrices : Yan Lespoux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nelly Blanchard |
Mots clés
Résumé
L’œuvre de Joan Ganhaire (Jean Ganiayre en français) est d’une exceptionnelle richesse. Cet auteur contemporain, qui a fait de l’occitan limousin son unique langue d’écriture, a abordé des genres littéraires variés : nouvelles fantastiques, « nhòrlas » [histoires drôles], romans de cape et d’épée, romans policiers, sans compter une forme de poésie en prose qui affleure dans de nombreux textes. Sous son apparente diversité, cette œuvre est d’une grande cohérence par ses thèmes, par ses images, par ses « biais de dire » [façons de s’exprimer] récurrents. Elle peut se lire à des niveaux multiples et ouvre sur des possibilités d’interprétation très différentes selon le point de vue que l’on adopte, interprétations qui se croisent et s’enrichissent mutuellement. Hanté par les questions de la mort, de la violence omniprésente et de l’absurdité du monde, à la fois en tant qu’homme et par sa profession de médecin, Ganhaire, comme de nombreux auteurs des XXe et XXIe siècles, leur oppose le rire et la dérision comme un ultime pied de nez. Son œuvre est un hommage à l’imaginaire limousin, en relation étroite avec la nature, et dont il s’est senti imprégné dès l’enfance. Elle en propose une expression contemporaine, irriguée et hybridée par les imaginaires de grandes figures de la littérature mondiale, mais aussi par d’autres arts comme le cinéma.