Thèse soutenue

Lutte BiHO : Lutte Biologique contre l’Helminthosporiose de l’Orge

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Auteur / Autrice : Aurélie Backes
Direction : Essaïd Ait BarkaCédric Jacquard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences végétales
Date : Soutenance le 29/01/2021
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Résistante Induite et Bioprotection des Plantes sites (RIBP) EA 4707 - USC INRAE 1488 (Reims, Marne)
Jury : Président / Présidente : Valérie Leclère
Examinateurs / Examinatrices : Essaïd Ait Barka, Cédric Jacquard, Alia Dellagi, Philippe Reignault, Gea Guerriero, Philippe Jacques
Rapporteurs / Rapporteuses : Alia Dellagi, Philippe Reignault

Résumé

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Lutte BiHO : Lutte biologique contre l’helminthosporiose de l’orgeHordeum vulgare L., plus connue sous le nom d’orge commune, est l’espèce céréalière cultivée ayant la plus vaste distribution dans le monde grâce à son adaptation à des conditions environnementales extrêmes. En raison de sa valeur nutritive, l’orge est destinée à de multiples utilisations, et par conséquent, constitue un réel intérêt économique. Comme la plupart des céréales, l’orge peut être affectée par de nombreuses maladies causées par des agents phytopathogènes d’origine fongique, bactérienne ou virale. Toutefois, ce sont les maladies cryptogamiques, et plus particulièrement l’helminthosporiose qui cause le plus de dégâts sur l’orge et qui peut compromettre la production. Il s’agit d’une maladie foliaire causée par l’ascomycète Drechslera teres. Sur les variétés d’orges sensibles, D. teres se distingue des autres maladies par la présence de taches brunes réticulées qui apparaissent sur les feuilles. Ce pathogène, particulièrement virulent, adapte son phénotype et module ses gènes de paroi en fonction du milieu ou des conditions sur/dans lequel il est cultivé au laboratoire.Suite aux lois environnementales de plus en plus restrictives et aux préoccupations autour du respect de l’environnement, la lutte biologique qui connait un engouement certain ces dernières années, pourrait être une solution pour réduire les symptômes de l’helminthosporiose. Au cours de cette thèse, nous avons identifié une nouvelle bactérie bénéfique appartenant au genre Paraburkholderia sp., appelée souche 25. Cette bactérie a montré un pouvoir antagoniste contre D. teres et a permis de limiter son développement de 70 à 95 % in vitro et in planta. De plus, son caractère épiphyte et endophyte a été démontré chez l’orge.Lors d’une infection par D. teres sur orge sensible, le métabolisme carboné des feuilles est modifié et plus particulièrement, l’efficience du photosystème II qui est diminuée. Cette réduction de la capacité photosynthétique constitue un facteur majeur dans la réduction du rendement de l’orge infectée par l’helminthosporiose. Cependant, en présence de la souche 25, l’assimilation du carbone est améliorée chez l’orge infectée par D. teres.L’infection par D. teres provoque des changements importants aux niveaux transcriptionnel et métabolomique de l’orge. La souche 25, utilisée comme agent de lutte biologique contre l’helminthosporiose dans cette étude, semble protéger l’orge puisque l’expression des gènes impliqués dans la réponse aux stress est réprimée et moins de composés impliqués dans le mécanisme de défense sont produits.Ces résultats ont permis de mieux identifier les impacts causés par l’agent responsable de l’helminthosporiose ainsi que les effets de la bactérie bénéfique utilisée comme agent de lutte biologique.Mots clés : orge, helminthosporiose, lutte biologique, bactérie bénéfique