Observation et détection de pulsars avec les télescopes gamma H.E.S.S. et phénoménologie d'une nouvelle composante spectrale pulsée atteignant 20 TeV
Auteur / Autrice : | Marion Spir-Jacob |
Direction : | Arache Djannati-Ataï |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique de l'univers |
Date : | Soutenance le 26/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AstroParticule et Cosmologie (Paris ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alessandra Tonazzo |
Examinateurs / Examinatrices : Arache Djannati-Ataï, Alessandra Tonazzo, Fabrice Mottez, David A Smith, Bronisław Rudak, Roberta Zanin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrice Mottez, David A Smith |
Résumé
La thèse porte sur la recherche avec le réseau de télescopes H.E.S.S. de pulsations en rayons gamma en provenance de pulsars.Une première partie est dédiée à l’étude de tests statistiques de périodicité à base de simulations Monte Carlo, notamment dans un régime de basse statistique et/ou de faible rapport signal sur bruit. Dans une deuxième partie, ces tests sont utilisés dans l’analyse des données de H.E.S.S. du pulsar de Vela et de deux autres pulsars, PSR B1706-44 et PSR J1509-5850. Les pulsations de Vela ont un spectre très dur et sont observées aux énergies allant de 3 TeV jusqu’au-delà de 20 TeV. Il s’agit des rayons gamma les plus énergétiques jamais détectés en provenance d’un pulsar. C’est également la première découverte d’une composante spectrale pulsée en discontinuité avec celle déjà connue des pulsars à plus basse énergie, au GeV. Le pulsar B1706-44 est détecté dans l’intervalle 10-80 GeV depuis le sol, avec un indice et un flux compatibles avec ceux de l’instrument LAT embarqué à bord du satellite Fermi. Un autre pulsar, J1509-5850, présente une indication pour une émission au TeV mais celle-ci reste à confirmer avec plus de données.Dans une troisième partie, la phénoménologie de la composante spectrale 3-20 TeV de Vela est étudiée en détail. Une revue critique de deux modèles récents ayant proposé une interprétation possible est suivie par un travail de modélisation sur la base d’une autre catégorie de modèles plus récente. Celle-ci repose sur l’accélération par reconnexion magnétique dans la feuille de courant et sur un boost de Lorentz, a contrario des modèles précédents. Nous démontrons qu’il est possible de reproduire nos données dans ce cadre où l’émission est produite par une diffusion Compton inverse sur les photons thermiques provenant de la surface de l’étoile. Cette découverte ouvrant de nouveaux horizons, nous terminons avec l’étude des perspectives du domaine avec le futur observatoire gamma CTA.