Thèse soutenue

La forme des politiques urbaines. Photographie et logement social à Chicago, 1937-2000

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Auteur / Autrice : Éliane de Larminat
Direction : Jean KempfFrançois Brunet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères. Langue et cultures des sociétés anglophones
Date : Soutenance le 05/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Laurence Gervais
Examinateurs / Examinatrices : Jean Kempf, François Brunet, Laurence Gervais, Hélène Le Dantec-Lowry, Romain Huret, Mark Meigs, Didier Aubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Gervais, Hélène Le Dantec-Lowry

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse porte sur différentes formes d'interaction entre photographie et logement social à Chicago, sur une période qui va de la création de la Chicago Housing Authority et de la construction des premiers bâtiments à la fin des années 1930, jusqu'à l'annonce officielle d'un changement de paradigme en 2000 avec la démolition de la majeure partie du parc. À partir de sources institutionnelles, d'un examen des images de la presse locale et de l'analyse de différents projets photographique qui prennent le logement social pour objet au cours de la période, elle ressaisit la place de la photographie dans les définitions et évaluations publiques du programme, de ses bâtiments et de ses résidents. L'échelle locale est celle où se mène la politique de logement social aux États-Unis, par le biais d'une agence municipale, mais c'est aussi l'échelle où cette politique est vue et montrée de la façon la plus continue. La thèse examine donc le rapport entre un paysage construit qui est en soi visible dans l'espace, et des modes d'existence « en images » de ce même paysage et de ses communautés habitantes. Une politique de communication visuelle ambitieuse de la part d'une institution réformiste (la Chicago Housing Authority des premières décennies) laisse place à l'émergence de discours critiques à partir des années 1960 ; à toutes les étapes de l'histoire considérée, la documentation et l'illustration photographique sert à attester, et l'acte de montrer sert à démontrer. La thèse étudie précisément la participation de certains usages et de certaines formules photographiques dans les mécanismes de stigmatisation ou au contraire de défense des projects et de leurs résidents, pour distinguer la part du visuel dans les représentations. Par ailleurs, de la construction à la démolition, les images photographiques sont prises dans des discours non seulement sur ce qu'il faut penser du logement social, mais aussi sur ce qu'il faut en faire. La thèse fait donc une histoire des pratiques autant qu'une histoire des formes, et prend pour objet la participation des images et usages photographiques à des phénomènes et modes d'action apparemment non visuels (gestion des logements sociaux, processus judiciaires, mobilisations politiques). Les images photographiques apparaissent finalement comme un médium de la vie sociale.