Rétablissement, texture psychique et plasticité institutionnelle : approche interdisciplinaire des processus de changement
Auteur / Autrice : | Hélène Réglé |
Direction : | Bernard Pachoud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Psychanalyse et psychopathologie |
Date : | Soutenance le 08/04/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Vanier |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Pachoud, Alain Vanier, Arnaud Plagnol, Cyrille Bouvet, Yves Clot, Manuella De Luca, Yves Sarfati | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Plagnol, Cyrille Bouvet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail s’inscrit dans un espace de recherche clinique interdisciplinaire, à un croisement entre la psychanalyse et les sciences physiques. Il prend pour objet le « rétablissement » de la psychose, décrit par les personnes qui en ont traversé l’épreuve comme une transformation subjective, non-linéaire et irréversible, où la maladie, toujours présente, n’est plus centrale dans une vie maintenant soutenue par d’autres centres d’intérêts. L’approche interdisciplinaire a permis de faire un pas de côté pour saisir ce que pouvait être les grandes lignes d’une telle transformation et d’en retracer les conditions de possibilité. L’identification des facteurs internes et externes impliqués dans les processus de transformation naturelle nous a conduit par analogie à préciser des facteurs individuels et surtout environnementaux les plus susceptibles de favoriser le processus de rétablissement. Partant de la notion de « plasticité », nous avons tout d’abord proposé d’adjoindre à la notion de structure celle, issue de la physique, de « texture » psychique, qui caractérise la trace d’un « rapport au monde » dans l’actuel, singulier et évolutif, à la manière d’un texte qui s’actualise de manière vive en fonction des rencontres avec le monde réel. La transformation texturale que constitue le rétablissement, en tant qu’on le considère comme le passage d’une position existentielle à une autre, peut alors être décrit comme un processus non-linéaire de germination d’une nouveauté dans un environnement « métastable » où est introduit une perturbation. Cette transformation individuelle modifiant l’environnement même qui a permis son occurrence, nous introduisons la notion de « plasticité institutionnelle » pour décrire la qualité d’une institution qui serait en capacité de soutenir ce mouvement psychique. Cette qualité du lieu à se laisser affecter par ceux qui le traversent est illustrée par deux exemples d’institutions contrastés, l’une travaillant selon l’approche de la psychothérapie institutionnelle et la seconde selon une approche plus traditionnelle.