Thèse soutenue

L'analyse économique de la risposte au sida et de ses déterminants chez les minorités sexuelles et de genre
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Auteur / Autrice : Erik Lamontagne
Direction : Bruno Ventelou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 20/12/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence)
Jury : Président / Présidente : Martine Audibert
Examinateurs / Examinatrices : Aurélia Lépine, Stefan Baral, Marc Sangnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Karine Lamiraud

Résumé

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Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) constitue l'une des principales causes de décès dans les pays à revenu faible ou moyen. Le 8 juin 2021, les Nations unies ont adopté la Déclaration politique visant à mettre fin aux inégalités et mettre fin au sida d'ici 2030. Seulement, les besoins en matière de prévention et de traitement antirétroviral dans les pays les moins riches dépassent de loin leur capacité de payer. De plus, le sida touche principalement des groupes de population à risque comme ceux appartenant à des minorités de sexe et de genre. Cette thèse montre que les bénéfices liés à cet investissement massif de la communauté internationale pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 excède 6 dollar pour chaque dollar investis. Bien que cela soit un investissement attrayant, l’atteinte de l’objectif mondial est loin d’être acquis, notamment concernant les minorités sexuelles et de genres pour qui le risque d’acquérir le VIH est jusqu’à 26 fois plus élevé. Les modèles économiques utilisés ici permettent d’identifier trois facteurs principaux qui freinent l’atteinte des cibles. Premièrement le stigma et la discrimination qui sont la principale barrière à l’accès aux services HIV. Deuxièmement, une trop faible importance est accordée au rôle de la santé mentale sur la vulnérabilité à l’infection par VIH. Finalement, les inégalités qui minent les efforts de la riposte au VIH en diminuant le recours aux tests VIH. Les résultats de cette thèse encouragent les décideurs à prendre en compte l’importance des inégalités, de la santé mentale et de la marginalisation des personnes à haut risque de VIH pour mettre fin au sida.