Séismes au laboratoire : friction, plasticité et bilan énergétique
Auteur / Autrice : | Jérôme Aubry |
Direction : | Alexandre Schubnel, Javier Escartín |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre et de l'environnement |
Date : | Soutenance le 03/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : École normale supérieure (Paris ; 1985-....). Laboratoire de géologie |
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Wenlu Zhu |
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Schubnel, Javier Escartín, Wenlu Zhu, Marie Violay, Stefan Nielsen, Jérôme Fortin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Violay, Stefan Nielsen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au sein de la lithosphère, la transition entre déformations fragile et plastique des roches s’effectue dans le régime semicassant. Comprendre le comportement des failles naturelles dans le régime semi-cassant est fondamental puisque d’importants séismes nucléent à la base de la zone sismogénique, à des conditions de pression et température proches de celles de la transition fragile-plastique. Pendant un séisme, l’énergie élastique accumulée lors de la période intersismique est dissipée au sein de l’interface de glissement par des processus frictionnels et de fracture, le reste étant relâché sous forme d’ondes sismiques. Ce budget énergétique est influencé par la déformation des surfaces de failles pendant des glissements lents à rapides, et plus particulièrement par des processus de chauffage, invisibles aux yeux de la sismologie. Afin d’étudier la déformation semi-cassante des roches et le budget énergétique des séismes, nous avons effectué des expériences de reproduction de séismes au laboratoire, en conditions triaxiales, à l’aide de failles expérimentales de différentes lithologies. Nous avons étudié l’influence de la pression, de la vitesse de déformation, de la température et de la rugosité sur la stabilité des failles le long de la transition fragile-plastique et exploré la dynamique des séismes au laboratoire en mesurant la quantité de chaleur produite sur une faille durant un cycle sismique. Deux conclusions principales émanent de ces travaux. D’abord, les séismes au laboratoire peuvent se déclencher au sein de roches déformées plastiquement dans le régime semi-cassant. Les glissements observés sont majoritairement contrôlés par la rugosité de la faille. Pour finir, lors d’un cycle sismique, les failles opèrent une transition depuis un stade avec de multiples aspérités radiant peu d’énergie, à un stade où elles évoluent comme une aspérité unique, radiant un maximum d’énergie.