Le prétexte photographique dans l'écriture de Michel Butor
Auteur / Autrice : | Adèle Godefroy |
Direction : | Philippe Daros |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 16/06/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Linarès |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Daros, Serge Linarès, Anne Reverseau, Isabelle Roussel-Gillet, Mireille Calle-Gruber, Anne-Marie Petitjean | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Reverseau, Isabelle Roussel-Gillet |
Résumé
Quels dispositifs dynamiques d’écriture des lieux la photographie permet-elle d’imaginer ? Comment peut-on « illustrer » une image ? En quoi les textes littéraires écrits avec la photographie sont-ils une occasion de penser le rôle actif du regard dans l’expérience de la création ? Cette thèse propose de réfléchir aux fonctions de la photographie dans l’écriture littéraire, à partir de ses différents usages par Michel Butor (1926-2016). L’écrivain pratique lui-même cet art durant une dizaine d’années (1951-1962) parallèlement à la publication de son œuvre romanesque : tel un « exercice » pour lui apprendre à voir, l’appareil photo est un instrument d’exploration et d’ancrage dans les lieux qu’il traverse. Par la suite, Butor a conservé « un viseur dans la tête » : il ne cesse d’illustrer les images des photographes avec lesquels il collabore. Les livres d’artiste s’enrichissent du compagnonnage du texte poétique et de l’image. Chaque projet rend compte d’une écriture singulière des lieux où la photographie a été un point de départ : elle contamine l’écriture, tant et si bien qu’elle peut disparaître dans la réédition du texte. Avec les photographies d’ateliers d’artistes, l’écrivain entre dans le cadre de l’image : ses textes poétiques exhibent le processus de l’œuvre et prolongent le geste singulier de l’artiste. Michel Butor démultiplie les dispositifs de lecture de l’image et les transmet au lecteur, comme une invitation à faire sa propre expérience de la création littéraire