Le geste digital : processus d’appréhension sensible et conceptuel des objets culturels et patrimoniaux.
Auteur / Autrice : | Marie Rousseau |
Direction : | Nicolas Thély |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2016 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Résumé
Le geste digital traduit une mutation de notre mode de communication et d’interaction, et sous-entend une relation généralisée entre l’homme et la machine. En tant que processus, il se caractérise par l’émergence et la prolifération des appareils technologiques. Depuis quelques années, nous assistons à la prolifération des usages des outils numériques et des terminaux digitaux, notamment dans les domaines de la culture, de la création et du patrimoine. Ces usages semblent anticiper les gestes des visites et de la fréquentation des œuvres in situ. Le déplacement du corps dans un espace d’exposition et l’expérience esthétique qui en découle traduisent des gestes. Ces gestes sensoriels sont prépensés, préconçus et ils réinterrogent la question d’une expérience esthétique et sensible de l’art. La thèse permettra de contribuer à construire des outils critiques qui permettront de rendre ces nouvelles pratiques intelligibles, de les discerner, de les distinguer afin de mesurer le bouleversement provoqué par le dédoublement du monde, réel et virtuel, favorisé notamment par l’utilisation des tablettes et des écrans digitaux. De ce fait, en quoi le geste peut-il être le vecteur, le moyen d’un apprentissage des connaissances dans le contexte d’un environnement numérique? Cette thèse en esthétique permettra d’identifier dans un premier temps, ce qui relève du geste en tant que tel (définitions et manifestations) ; puis, dans un second temps, ce que sont les mutations des gestes ou les modifications engendrées dans un rapport aux outils numériques et de digitalisation des images.