Thèse soutenue

Essais sur l'ambiguïté et la croissance optimale avec des ressources renouvelables
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Auteur / Autrice : My Dam
Direction : Stefano BosiFrançois PannequinYacine Chitour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 16/06/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude des politiques économiques de l'Université d'Évry - Centre d'Etudes des Politiques Economiques / EPEE
référent : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Raouf Boucekkine
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Villeneuve, Fabio Angelo Maccheroni, Nicolas Drouhin, Jean-Marc Tallon
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Villeneuve, Fabio Angelo Maccheroni

Résumé

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Dans le deux premiers chapitres, nous étudions le problème du contrat optimal en présence de risque et de l'ambiguïté dans le cadre d'un problème du contrôle optimal. L'ambiguïté est modélisés selon Klibanoff et al. (2005). Notre approche généralise les analyses effectuées jusqu'à présent en considérant le contrat d'assurance comme la paire d'une prime et une fonction d'indemnisation à résoudre simultanément. Nous prouvons l'existence d'un contrat optimal dans le cas le plus général où tous les agents peuvent être simultanément averses à l'ambiguïté et au risque, ce qui englobe tous les cas précédemment examinés. Nous caractérisons non seulement le partage du risque mais aussi la règle du partage de l'ambiguïté entre les parties contractantes. Dans le cas de l'aversion vers l'ambiguïté unilatérale, nous montrons qu'une politique de franchise directe ne peut pas constituer un contrat d'assurance optimal. Au contraire, sous l'hypothèse que les densités conditionnelles puissent être classées selon le rapport de vraisemblance monotone, un contrat avec des franchises qui disparaissent est optimal, un résultat qui est cohérent avec Gollier (2014). En particulier, la méthodologie mise en œuvre complète l'analyse de Raviv (1979) pour le cas du risque pur avec un assureur neutre au risque, montrant qu'une couverture de limite supérieure ne peut pas constituer un optimum. Ce résultat est robuste à la neutralité de l'ambiguïté.Dans le troisième chapitre, j'ai examiné l'impact du risque et de l'ambiguïté sur l'investissement optimal dans le capital humain et le capital physique en utilisant le modèle de Ben-Porath (1967) à deux périodes. L'incertitude (à la fois dans le sens du risque et de l'ambiguïté) est introduite à l'accumulation de capital humain de deux façons. Lorsque l'incertitude porte sur le taux de dépréciation du capital humain (obsolescence incertaine des compétences), j'ai constaté que l'investissement optimal dans le capital humain augmente toujours, que soit présent ou non le capital physique. Cette réponse à l'incertitude d'un ménage représente le comportement typique de l'auto-assurance. En revanche, lorsque l'incertitude se porte sur l'efficacité de l'accumulation du capital humain, l'investissement optimal dans le capital humain diminue parmi les ménages avec l'aversion au risque relative constante inférieure à un. Cette réponse à l'incertitude est typique d'un ménage qui considère l'investissement comme un actif à rendement risqué au lieu d'une assurance.Le dernier chapitre (relativement indépendant des chapitres précédents) examine une question importante dans la théorie de la croissance: le rôle des ressources renouvelables et des externalités dans l'économie. L'introduction d'une fonction régénératrice (d'une ressource naturelle) non-concave par rapport à l'un des arguments rend le problème non convexe. En conséquence, nous ne pouvons plus utiliser les techniques traditionnelles de programmation dynamique. En attaquant ce probpème, nous proposons une nouvelle méthode pour étudier une économie à deux secteurs en présence des externalités. En l'occurrence, nous introduisons le concept de "gain net de stock", qui est une notion similaire au "gain net d'investissement" introduit par Kamihigashi et al. (2007). En absence des propriétés convexes ou supermodulaires habituelles, nous prouvons que l'économie évolue pour augmenter le gain net de stock et établissons les conditions assurant la convergence de l'économie à long terme. Cette approche peut être appliquée aux problèmes similaires précédemment posées, ou être étendu à l'analyse des économies multisectorielles en général.