Essais empiriques sur l’évaluation de la politique européenne de recherche et développement
Auteur / Autrice : | Kymble Christophe |
Direction : | Lionel Ragot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 16/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EconomiX (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Nadine Levratto |
Examinateurs / Examinatrices : Lionel Ragot, Nadine Levratto, Corinne Autant-Bernard, Emmanuel Duguet, Angelo Secchi, Gaétan Le Chat, François Delbot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Autant-Bernard, Emmanuel Duguet |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose d’utiliser un cadre empirique pour évaluer la politique européenne en matière de recherche et développement. Le programme-cadre (PCRD), qui incarne l’action européenne dans ce domaine, est au cœur de l’analyse. L’objectif est de déterminer si des preuves d’efficacité peuvent être trouvées en confrontant les effets observés de du PCRD avec ses objectifs cibles et son fonctionnement. Dans ce but, trois analyses sont présentées. Le premier chapitre analytique porte sur le réseau de collaboration formé par les projets de recherche soutenus. L’utilisation des méthodes d’analyse des réseaux sociaux nous donne un aperçu de la structure de l’Espace Européen de la Recherche. Tout en identifiant l’épine dorsale potentielle du réseau, des tests de résilience et d’efficacité sont effectués. Le deuxième chapitre a pour but de décrire comment la structure des projets collaboratifs influence la création de connaissances. Une attention toute particulière est accordée à l’identification des interactions qui peuvent fonctionner à l’intérieur et à l’extérieur des partenariats financés; ainsi, les caractéristiques des partenaires et les effets de réseau sont au centre de l’enquête. Cette méthode fournit un regard complémentaire sur l’efficacité du programme, en particulier au niveau des projets. Le dernier chapitre adopte une approche micro-fondée sur l’entreprise et s’interroge sur l’impact des PCRD. La question est la suivante: le PCRD stimule-t-il les performances des lauréats ou constitue-t-il un goulot d’étranglement pour l’innovation et la croissance ? Pour y répondre, une analyse de causalité est nécessaire, nous l’appliquons donc à trois performances économiques : la solvabilité, la productivité et la rentabilité des entreprises soutenues. En fin de compte, une comparaison est faite entre les effets du PCRD et ceux de EUREKA afin d’établir laquelle des deux structures est la plus favorable à la croissance des entreprises.