Diversité culturelle et genre : le cas des excisions en Afrique subsaharienne
Auteur / Autrice : | Essodina Bamaze N'Gani |
Direction : | Alain Renaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/03/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Normes, Démocratie (Paris ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène L'Heuillet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lukas K. Sosoe, Ernest-Marie Mbonda |
Mots clés
Résumé
Comment combattre la pratique des excisions en Afrique subsaharienne contre le ressentiment d’un impérialisme culturel ? Si pour de multiples acteurs engagés contre les excisions la pratique relève d’une empreinte masculine de la domination sur les femmes, la présente réflexion conduit à postuler l’idée que cette pratique en Afrique subsaharienne relève d’une réduction de l’identité de l’individu à celle préalablement définie par sa matrice communautaire d’origine. De cette postulation établissons-nous les excisions comme une pratique communautaire qu’il importe comme telle de combattre en investiguant les interstices de ses représentations sociales propres à chaque communauté culturelle. En ce sens, le genre apparaissant de nos jours comme une catégorie fiable pour l’analyse de toutes les sociétés humaines, sa compréhension et son extension dans le cadre de cette réflexion sur les excisions doivent s’enraciner dans chaque communauté culturelle. Dans ce contexte, l’universalité attachée au genre dans le cadre d’une analyse globale des sociétés n’est acceptable que si elle est appliquée à chaque groupe culturel d’où émerge l’évidence d’une représentation culturellement variée du genre ; par conséquent une représentation du genre elle-même fonction de la diversité culturelle. De cette manière, toute logique de violence, d’inégalité et d’injustice adossée au genre doit, dans un élan de lutte contre, s’inscrire à l’échelle de chaque communauté culturelle spécifique. C’est ce dont témoigne l’approche participative et inclusive, point culminant de cette thèse. Et ce dépendamment de mesures politique, juridique et éthique afférentes.