Thèse soutenue

Figures du vivant : Ruskin et l'ornement

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Auteur / Autrice : Hugues-Antoine Naïk
Direction : Danièle Cohn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 13/04/2021
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris ; 2015-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Danièle Cohn, Jacques-Olivier Bégot, Sébastien Allard, Isabelle Kalinowski, Lawrence Gasquet

Mots clés

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Résumé

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Au milieu du dix-neuvième siècle, dans l’Angleterre victorienne, un jeune critique d’art, John Ruskin, qui s’est fait connaître quelques années auparavant par sa vigoureuse défense de l’œuvre de Turner, entame une réflexion sur la nature du beau. Au cours de ses investigations esthétiques, il est amené à élaborer une notion singulière qui demeurera sans postérité, mais dont le nom, et le thème, ne manquent pas d’interpeller : la beauté vitale. Il y aurait, affirme-t-il, une beauté spécifique au vivant, distincte de toute autre, et qui joue dans notre expérience de l’art et de la nature un rôle considérable. C’est à l’exploration de la signification de ce concept qu’est consacrée la présente étude. Ce qui se trouve en jeu dans la pensée de Ruskin et que le passage par sa réflexion sur l’ornement permet de mettre en lumière, c’est en effet peut-être moins une défense du naturalisme qu’une esthétique de l’abstraction opposée à celle de son adversaire Owen Jones, et, dans le même mouvement, une phénoménologie très personnelle du vivant et de sa beauté ; une exploration de la manière dont nous pouvons avoir l’impression que quelque chose vit, et nous laisser ainsi émouvoir par une forme en apparence sensible, quand bien même ce que nous avons sous les yeux n’est que lignes, ombres ou lumière, et figé dans l’immobilité de la pierre.