Auteur / Autrice : | Carlos Oroza | |
Direction : | David François | |
Type : | Projet de thèse | |
Discipline(s) : | Sc sociales | |
Date : | Inscription en doctorat le 27/11/2015 | Soutenance le 17/02/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 | |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Résumé
Les attentats à New York et à Washington ont déclenché la guerre contre le terrorisme aux États-Unis, ouvrant une période d’interventionnisme au Proche-Orient et marquant l’ère post westphalienne, caractérisée par la capacité des ennemis non-étatiques d’infliger une violence à l’échelle d’un État. Le point de départ de cette thèse consiste à s’interroger sur la menace posée par ces groupes transnationaux et à analyser les logiques qui ont mené un État dont la supériorité militaire est mondiale à considérer les États en faillite comme plus menaçants que les États puissants. Cette réévaluation de la hiérarchisation traditionnelle des théories réalistes des relations internationales et le mécanisme de la menace posée par ces groupes requiert une analyse du chevauchement des niveaux d’analyse, c’est à dire étatique et systémique, et de leur impact sur les interventions étasuniennes de cette période. Contraint et façonné par la politique intérieure, le processus de planification militaire américaine lors des guerres civiles internationalisées souligne un recours trop systématique à la force et l’application erronée de ce type de pouvoir national dans le but d’atteindre des objectifs stratégiques sans équilibrer les éléments constitutifs de la trinité de Clausewitz. À travers une approche historique et sociologique, cette thèse modifie le cadre théorique avancé par Robert Putnam afin de mettre en lumière l’interaction intérieur-extérieur dans le processus décisionnel de l’intervention contre l’organisation État islamique en Irak en 2014.