Thèse soutenue

Pour une autre modernité poétique (1905-1925)

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Auteur / Autrice : Wendy Prin-Conti
Direction : Henri ScepiStéphane Chaudier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Laurence Campa
Examinateurs / Examinatrices : Henri Scepi, Stéphane Chaudier, Laurence Campa, Jacques Dürrenmatt, Alain Vaillant, Denis Pernot
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Dürrenmatt, Alain Vaillant

Résumé

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Cette thèse a pour objet d’envisager, à nouveaux frais, notre perception de la modernité poétique. Pour ce faire, nous concentrons nos regards sur vingt ans de poésie française, de 1905 à 1925, en prenant appui sur un corpus composé de trois jeunes auteurs, Jean Cocteau, François Mauriac et Maurice Rostand, unis par un contact tant générationnel qu’amical. Notre réflexion part du constat que les travaux d’historiographie littéraire ne parviennent à rendre compte que très imparfaitement de la diversité des recueils publiés dans les premières années du vingtième siècle. Où situer en effet ces poètes qui, refusant l’héritage de Rimbaud et de Mallarmé, maintiennent la transitivité et proposent un lyrisme personnel, lequel trouve à s’exprimer dans la forme du vers classique « libéré » ? « Romantiques attardés » rabattus sur un académisme de mauvais aloi, « inclassables » au statut bien embarrassant, leur situation suscite d’évidence un problème et révèle, partant, une insuffisance. Loin de la fragmentation, de la coupure et de l’aphonie qui seraient le nécessaire devenir de la poésie selon le grand récit téléologique institué par Hugo Friedrich dans Die Struktur der modernen Lyrik et encore aujourd’hui perpétué, nous cherchons à faire entendre la voix de poètes qui relèvent de ce qui constitue pleinement, d’après nous, une autre modernité. Comme nous nous employons à le démontrer, cette dernière repose moins sur la transgression radicale que sur une logique de subversion subtile des codes littéraires et éthiques, suivant en cela le chemin jadis emprunté par Verlaine.