Hans Frank de A à H : la ligne légale du national-socialisme ?
Auteur / Autrice : | Eric Kerjean |
Direction : | Fabrice Bouthillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 02/03/2022 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Bruneteau |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Bouthillon, Bernard Bruneteau, Nicolas Patin, Sébastien Carney, Hélène Camarade | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Bruneteau, Nicolas Patin |
Mots clés
Résumé
Après vingt-cinq ans d’engagement au sein du mouvement national-socialiste, Hans Frank, Reichsführer du Droit et Gouverneur général de la Pologne occupée, fut jugé par le Tribunal militaire international de Nuremberg pour complot, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Trois mois avant sa condamnation à la peine capitale et son exécution, il entreprit l’écriture de son testament, qu’il choisit d’intituler Adolf Hitler. Dans ce dernier mot, long de plus de mille feuillets, il transmit son analyse du phénomène hitlérien, sa vision de l’histoire récente du peuple allemand et l’image qu’il voulait bien montrer de son propre parcours. Frank léguait aussi un avenir politique. Face à l’échec du nazisme conduit par Hitler, qui avait entraîné la ruine de l’Allemagne et l’extermination des Juifs européens, Frank ne tira pas le constat de la faillite de l’idéologie nazie. Il invitait les nazis à opérer un retour aux origines, à une ère prétendument pré-hitlérienne, à savoir le programme du parti de 1920.Texte fondateur qu’à la fin de sa vie, le juriste nazi assurait, contrairement à Hitler, avoir observé lorsqu’il était aux responsabilités. En 1946, afin de perpétuer le nazisme, il proposait ainsi de passer de la ligne hitlérienne à la ligne frankéenne. L’édition critique, la traduction et l’annotation d’Adolf Hitler, proposées pour la première fois dans cette thèse, permettent de confronter les derniers propos de Frank à la réalité de sa course nazie, où, d’après lui, il fut le tenant de la ligne légale du national socialisme, distincte de la ligne incarnée par le dictateur. Ce travail pose donc la question de la pluralité du national-socialisme.